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22 janvier 2003
Cour de cassation
Pourvoi n°
01-41.602
Attendu que M. X…, salarié de la société TCF a démissionné par lettre du 5 juin 1998 ; que son contrat de travail comportait une clause d’exclusivité et une clause de non-concurrence ;
qu’il a saisi la juridiction prud’homale d’une demande tendant notamment au paiement d’heures supplémentaires ; que la société a présenté une demande reconventionnelle tendant au paiement de dommages-intérêts pour agissements déloyaux ;
Sur le premier moyen relatif au rappel de salaire pour heures supplémentaires, tel qu’il figure en annexe :
Attendu qu’il n’y a pas lieu de statuer sur ce moyen qui ne serait pas de nature à permettre l’admission du pourvoi ;
Mais sur le second moyen relatif aux dommages-intérêts pour agissements déloyaux :
Vu le principe fondamental de libre exercice d’une activité professionnelle, ensemble l’article L. 120-2 du Code du travail ;
Attendu que pour condamner M. X… au paiement d’une somme à titre de dommages-intérêts pour agissements déloyaux, la cour d’appel a retenu d’une part, qu’il avait créé avec plusieurs salariés ou anciens salariés de son ancien employeur, une société concurrente en violation de la clause d’exclusivité, d’autre part, qu’il était devenu salarié de cette société concurrente en violation de la clause de non-concurrence qui, limitée dans le temps et dans l’espace et lui permettant d’occuper un nouvel emploi, devait s’appliquer ;
Qu’en statuant comme elle l’a fait, sans vérifier si les conditions de licéité de la clause de non concurrence étaient remplies, notamment au regard de son caractère indispensable à la protection des intérêts légitimes de l’entreprise et de l’obligation d’une contrepartie financière, la cour d’appel n’a pas donné de base légale à sa décision ;