A partir de l’achèvement de l’oeuvre audiovisuelle (selon l’article L121-5 du Code de la propriété intellectuelle, l’oeuvre audiovisuelle est réputée achevée lorsque la version définitive a été établie d’un commun accord entre, d’une part, le réalisateur ou, éventuellement, les coauteurs et, d’autre part, le producteur), il est interdit de détruire la matrice de la version définitive de l’oeuvre.
Au titre du respect du droit moral des auteurs, toute modification de la matrice par addition, suppression ou changement d’un élément quelconque exige leur accord.
La pratique contractuelle
La propriété du support final
En matière de coproduction et en l’absence de clause contractuelle spécifique, le support final de l’oeuvre est la copropriété indivise des coproducteurs. Cette règle n’est toutefois pas impérative, le contrat peut prévoir que le support appartiendra à l’un des coproducteur seulement. La répartition des droits se fait en principe sur la base de l’apport respectif de chaque coproducteur mais là aussi, la jurisprudence a posé que cette règle n’était pas intangible. Les droits de chaque coproducteur peuvent ne pas être proportionnels à leurs apports (clé de répartition).
La conservation du support final
Il est d’usage de prévoir que le producteur audiovisuel s’engage à assurer la sauvegarde et la conservation permanente, dans un laboratoire ou organisme habilité, le négatif image et son du film (matrice), l’internégatif s’il a été établi ou, à défaut d’une copie positive en parfait état.
Outre la matrice le producteur peu être amené à conserver également (à ses frais, risques et périls) les autres supports tels que les copies, cassette BETA SP permettant de sélectionner les éléments nécessaires à l’élaboration d’une bande annonce, le scénario, le script, le conducteur d’antenne, les matériels de presse, le relevé des droits d’auteurs, la liste des rémunérations nominatives des artistes interprètes et réalisateur(s), les copies de contrats de cession de droits.
Qualité de la matrice
Clause incontournable, il convient de stipuler dans tout contrat nécessitant la remise d’un support de l’oeuvre audiovisuelle ou cinématographique, que la matrice devra être conforme aux standards professionnels en vigueur et aux normes de diffusion.Il est d’usage d’annexer au contrat de production ou de coproduction audiovisuelle, une fiche de spécificités techniques.
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