Radiation pour défaut de diligence dans le cadre d’une opposition à contrainte sociale

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Radiation pour défaut de diligence dans le cadre d’une opposition à contrainte sociale

Affiliation à la protection sociale

M.[B] [G] a été affilié à la protection sociale des indépendants du 2 avril 2007 au 1er octobre 2019 en tant qu’artisan.

Contrainte délivrée par l’URSSAF

Après deux mises en demeure infructueuses, le 3 mars 2020, le directeur de l’URSSAF a délivré une contrainte à l’encontre de M.[B] [G] pour un montant de 23.617 euros, correspondant aux cotisations, contributions et majorations de retard dues pour la régularisation des années 2017, 2018, ainsi que pour les trois premiers trimestres de 2019.

Signification de la contrainte

Cette contrainte a été signifiée par exploit d’huissier à M.[B] [G] le 11 mars 2020.

Opposition à la contrainte

Le 26 mars 2020, M.[B] [G] a formé opposition à la contrainte devant le pôle social du tribunal judiciaire de Marseille.

Jugement du tribunal

Par jugement du 7 juillet 2023, le pôle social du tribunal judiciaire de Marseille a déclaré recevable mais mal fondée l’opposition à contrainte de M.[B] [G], l’a débouté de son recours, a validé la contrainte et a condamné M.[B] [G] à payer la somme de 23.617 euros à l’URSSAF, tout en le condamnant aux dépens et en rappelant que la décision était exécutoire de droit par provision.

Appel du jugement

Le 18 juillet 2023, M.[B] [G] a relevé appel du jugement dans des conditions de forme et de délai qui ne sont pas contestées.

État de la procédure

La procédure n’est pas en l’état à l’audience du 29 octobre 2024.

Radiation de l’affaire

Faute pour M.[B] [G] de s’être mis en l’état pour l’audience du 29 octobre 2024, la cour a ordonné la radiation de l’affaire, son rétablissement ne pouvant intervenir que sur demande de rétablissement au rôle avec dépôt au greffe des conclusions de la partie la plus diligente.

Décision de la cour

La cour a ordonné la radiation de l’affaire et son retrait du rang des affaires en cours, précisant qu’elle sera rétablie sur le dépôt des conclusions de la partie la plus diligente au greffe avant l’expiration du délai de péremption de l’instance.

Questions / Réponses juridiques :

 

Quelles sont les conséquences de la radiation d’une affaire selon le code de procédure civile ?

La radiation d’une affaire, comme le prévoit l’article 381 du Code de procédure civile, intervient en cas de défaut de diligence des parties.

Cette radiation a pour effet de retirer l’affaire du rôle des affaires en cours, ce qui signifie qu’elle ne sera plus examinée par le tribunal tant qu’elle n’est pas rétablie.

Le rétablissement de l’affaire ne peut se faire que sur demande de la partie la plus diligente, qui doit déposer des conclusions au greffe.

Il est important de noter que le rétablissement doit intervenir avant l’expiration du délai de péremption de l’instance, sinon l’affaire sera définitivement éteinte.

Ainsi, la radiation peut avoir des conséquences significatives sur le droit d’action de la partie concernée, notamment en ce qui concerne la possibilité de faire valoir ses droits devant le tribunal.

Quels sont les droits de M.[B] [G] après la décision de radiation ?

Après la décision de radiation, M.[B] [G] conserve certains droits, notamment celui de demander le rétablissement de l’affaire.

Pour ce faire, il doit déposer des conclusions au greffe, ce qui implique une certaine diligence de sa part.

Il est également important de souligner que M.[B] [G] doit agir avant l’expiration du délai de péremption de l’instance, qui est généralement de deux ans selon l’article 2224 du Code civil.

En cas de non-respect de ce délai, l’affaire pourrait être considérée comme éteinte, et M.[B] [G] perdrait alors la possibilité de contester la contrainte.

Il est donc crucial pour M.[B] [G] de rester vigilant et de prendre les mesures nécessaires pour préserver ses droits.

Quelles sont les implications de la décision de la cour sur la contrainte émise par l’URSSAF ?

La décision de la cour, qui a validé la contrainte émise par l’URSSAF, a des implications directes sur la situation financière de M.[B] [G].

En effet, la cour a condamné M.[B] [G] à payer la somme de 23.617 euros, correspondant aux cotisations et contributions dues.

Cette décision est exécutoire de droit par provision, ce qui signifie que l’URSSAF peut procéder à des mesures d’exécution forcée pour récupérer cette somme, même si M.[B] [G] a interjeté appel.

L’article L. 244-1 du Code de la sécurité sociale précise que les décisions de l’URSSAF peuvent être exécutées immédiatement, ce qui renforce la position de l’organisme dans ce contexte.

Ainsi, M.[B] [G] doit être conscient des conséquences financières immédiates de cette décision, même en cas d’appel.

Quels recours sont disponibles pour M.[B] [G] après le jugement du tribunal ?

Après le jugement du tribunal, M.[B] [G] a la possibilité de faire appel de la décision, ce qu’il a déjà fait le 18 juillet 2023.

L’appel est un recours qui permet de contester une décision rendue par une juridiction inférieure.

Selon l’article 543 du Code de procédure civile, l’appel doit être formé dans un délai d’un mois à compter de la notification de la décision.

M.[B] [G] doit également respecter les conditions de forme, notamment en déposant un mémoire d’appel qui expose les moyens de contestation.

Il est important de noter que l’appel n’est pas suspensif d’exécution, ce qui signifie que la décision du tribunal peut être exécutée pendant la durée de l’appel, sauf si un juge en décide autrement.

M.[B] [G] doit donc agir rapidement pour protéger ses intérêts et envisager d’éventuelles mesures pour suspendre l’exécution de la décision.

 

REPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS

10 décembre 2024
Cour d’appel d’Aix-en-Provence
RG
23/09516
COUR D’APPEL D’AIX-EN-PROVENCE

Chambre 4-8a

ARRÊT DE RADIATION

DU 10 DECEMBRE 2024

N°2024/510

Rôle N° RG 23/09516

N° Portalis DBVB-V-B7H-BLUSO

[B] [G]

C/

[3]

Copie certifiée conforme

le :10.12.2024

à :

– Monsieur [B] [G]

-[3]

Décision déférée à la Cour :

Jugement du Pole social du Tribunal judiciaire de Marseille en date du 07 juillet 2023,enregistré au répertoire général sous le n° 20/01169

APPELANT

Monsieur [B] [G]

demeurant [Adresse 1]

non comparant

INTIMEE

[3]

demeurant [Adresse 2]

représentée par Mme [N] [R] en vertu d’un pouvoir spécial

*-*-*-*-*

COMPOSITION DE LA COUR

En application des dispositions de l’article 945-1 du code de procédure civile, l’affaire a été débattue le 29 octobre 2024, en audience publique, les parties ne s’y étant pas opposées, devant Monsieur Benjamin FAURE, Conseiller, chargé d’instruire l’affaire.

Ce magistrat a rendu compte des plaidoiries dans le délibéré de la Cour composée de :

Madame Emmanuelle TRIOL, Présidente

Madame Audrey BOITAUD DERIEUX, Conseillère

Monsieur Benjamin FAURE, Conseiller

Greffier lors des débats : Madame Jessica FREITAS.

Les parties ont été avisées que le prononcé de la décision aurait lieu par mise à disposition au greffe le 10 décembre 2024.

ARRÊT

Réputé contradictoire,

Prononcé publiquement par mise à disposition au greffe de la Cour le 10 décembre 2024, les parties en ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile par mise à disposition au greffe.

Signé par Madame Emmanuelle TRIOL, Présidente et Madame Jessica FREITAS, greffier auquel la minute de la décision a été remise par le magistrat signataire.

EXPOSE DES FAITS ET DE LA PROCÉDURE

M.[B] [G] a été affilié à la protection sociale des indépendants du 2 avril 2007 au 1er octobre 2019 en qualité d’artisan.

Après deux mises en demeure infructueuses, le 3 mars 2020, le directeur de l’URSSAF a délivré une contrainte à l’encontre de M.[B] [G] pour un montant de 23.617 euros correspondant aux cotisations, contributions et majorations de retard dues pour la régularisation de l’année 2017, la régularisation de l’année 2018, ainsi que les trois premiers trimestres 2019.

Cette contrainte a été signifiée par exploit d’huissier à M.[B] [G] le 11 mars 2020.

Le 26 mars 2020, M.[B] [G] a formé opposition à la contrainte devant le pôle social du tribunal judiciaire de Marseille.

Par jugement du 7 juillet 2023, le pôle social du tribunal judiciaire de Marseille a :

‘ déclaré recevable mais mal fondée l’opposition à contrainte de M.[B] [G];

‘ débouté M.[B] [G] de son recours ;

‘ validé la contrainte et condamné M.[B] [G] à payer la somme de 23.617 euros à l’URSSAF;

‘ condamné M.[B] [G] aux dépens ;

‘ rappelé que la décision était exécutoire de droit par provision;

Le 18 juillet 2023, M.[B] [G] a relevé appel du jugement dans des conditions de forme et de délai qui ne sont pas contestées.

La procédure n’est pas en l’état à l’audience du 29 octobre 2024.

MOTIFS

Aux termes des dispositions de l’article 381 du code de procédure civile, la radiation sanctionne dans les conditions de la loi le défaut de diligence des parties.

Faute pour M.[B] [G] de s’être mis en l’état pour l’audience du 29 octobre 2024, il y a lieu d’ordonner la radiation de l’affaire, son rétablissement ne pouvant intervenir que sur demande de rétablissement au rôle avec dépôt au greffe des conclusions de la partie la plus diligente.

PAR CES MOTIFS

La cour,

Ordonne la radiation de l’affaire et son retrait du rang des affaires en cours,

Dit qu’elle sera rétablie sur le dépôt des conclusions de la partie la plus diligente au greffe avant l’expiration du délai de péremption de l’instance.

LE GREFFIER LA PRÉSIDENTE


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