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La base légale d’un traitement est ce qui légitime légalement sa mise en œuvre, conférant ainsi à une organisation le droit de traiter des données personnelles. On peut également la désigner comme le “fondement juridique” ou la “base juridique” du traitement.
Le RGPD autorise le traitement des données personnelles sur la base de six fondements légaux énumérés à l’article 6 :
Si un traitement vise plusieurs finalités, une base légale distincte doit être établie pour chacune. Il est cependant impossible de cumuler plusieurs bases légales pour une même finalité.
Il est essentiel de s’interroger sur la base légale des traitements de données pour plusieurs raisons :
Il n’existe pas de hiérarchie entre les bases légales selon le RGPD. Le choix de la base légale appropriée doit être adapté à la situation et au type de traitement.
Pour orienter cette réflexion, le responsable du traitement peut se poser les questions suivantes :
Les bases légales du traitement doivent être mentionnées dans les informations fournies aux personnes concernées.
Il est recommandé de documenter le choix de la base légale afin de démontrer la démarche d’interrogation et de recherche de la base la plus appropriée. Mentionner les bases légales dans le registre renforce la conformité au RGPD et facilite l’élaboration des mentions d’information pour les personnes concernées.
Le RGPD restreint le traitement des données sensibles, mais prévoit des exceptions. Ces exceptions ne constituent pas la base légale du traitement, mais permettent de déroger au principe d’interdiction du traitement de ces données.
Le choix de la base légale est une étape déterminante, précédant toute mise en œuvre de traitement des données.
Cette décision peut s’avérer délicate, car même si plusieurs bases légales peuvent sembler appropriées pour une même finalité, une seule doit être retenue, celle la plus adaptée au cas d’espèce.
Pour accompagner les organismes dans cette démarche, la CNIL propose des ressources explicatives sur son site internet.
Pour faciliter la détermination des bases légales, la CNIL offre des exemples concrets de traitements de données qu’elle met elle-même en œuvre. Ces exemples visent à aider les organismes, notamment les autorités publiques, à choisir les bases légales appropriées pour leurs propres traitements.
La CNIL fonde la plupart de ses traitements sur la base légale de la mission d’intérêt public, étant donné que ses activités s’inscrivent dans le cadre de missions et prérogatives définies par le RGPD et le droit national.
Certains traitements sont imposés par différentes lois applicables dans le cadre de l’activité de la CNIL, même s’ils ne sont pas directement nécessaires à l’exercice de ses missions d’intérêt public.
Pour certains traitements internes ou non spécifiquement liés aux missions d’intérêt public de la CNIL, mais utiles à son fonctionnement, la base légale de l’intérêt légitime peut être retenue, sous réserve de respecter les exigences du RGPD.
En fonction des circonstances spécifiques, d’autres bases légales comme le contrat ou le consentement peuvent être mobilisées, bien que la CNIL n’en fasse qu’un usage marginal.
La CNIL n’utilise pas la base légale du consentement pour ses traitements, privilégiant généralement la mission d’intérêt public. Cette approche vise à garantir un équilibre entre les intérêts des personnes concernées et ceux de l’autorité publique.
Les Articles 6 et 9 du RGPD.