On se souvient que les Centres Leclerc ont mené une campagne publicitaire destinée à obtenir le droit de vendre des médicaments non remboursés dans leurs parapharmacies (1). Considérant que cette campagne constituait un trouble manifestement illicite (dénigrement), la société UNIVERS PHARMACIE, la société DIRECTLABO et deux syndicats de pharmaciens ont saisi les tribunaux.
Les juges ont rejeté ces demandes : l’image d’une parure faite de pilules et de gélules même si elle présente un caractère ironique un peu agressive, ne dépasse pas manifestement les limites de ce qui est permis en matière d’expression humoristique (garantie par le principe de liberté d’expression).
Par ailleurs, l’allégation d’une concurrence déloyale est manifestement sans portée, puisqu’il n’y a précisément pas de concurrence en l’état actuel de la législation dans la distribution des médicaments au détail.
(1) La campagne utilisait notamment le slogan « Avec l’augmentation du prix des médicaments, soigner un rhume sera bientôt un luxe » illustré par un buste support de bijoux orné par une parure faite de pilules et de gélules.
Mots clés : publicité comparative,leclerc
Thème : Publicite comparative
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Cour d’appel de Colmar | Date : 7 mai 2008 | Pays : France