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L’Autorité de la concurrence en France a récemment infligé des sanctions à onze entreprises du secteur des produits préfabriqués en béton, pour un montant total de 76,645 millions d’euros. Ces sanctions résultent de la découverte de quatre ententes distinctes ayant perturbé le marché pendant des périodes allant de 7 à 10 ans.
Les ententes, révélées suite à des investigations menées par la DGCCRF et suivies d’interventions judiciaires, comprenaient des accords pour se répartir les volumes de chantiers et manipuler les procédures d’appels d’offres, ainsi que des ententes sur les hausses de tarifs et le partage d’informations sensibles lors d’autres appels d’offres. Ces pratiques, selon certains participants, étaient tellement intégrées qu’ils avaient “perdu de vue” leur illégalité.
Les entreprises sanctionnées incluent des acteurs majeurs comme KP1, Rector, et SEAC, avec des amendes significatives pour chacune, reflétant leur degré d’implication dans ces pratiques anticoncurrentielles. Eurobéton France a également reçu une amende pour obstruction à l’instruction après avoir fourni des informations erronées lors de l’enquête.
Un volet pénal est également en cours, avec des enquêtes qui ont inclus des interceptions téléphoniques et des perquisitions dans des locaux d’entreprise et lors de réunions, comme celle interrompue à l’Hôtel Mercure de Roissy. Ces actions judiciaires pourraient aboutir à d’autres conséquences légales pour les entreprises impliquées.
Dans le sillage des révélations, les entreprises KP1 et Rector ont déposé des demandes de clémence, ayant contribué à la découverte d’autres pratiques anticoncurrentielles grâce à leurs déclarations lors de l’enquête.
Ces pratiques anticoncurrentielles ont faussé la concurrence et affecté négativement le marché des produits préfabriqués en béton, un secteur crucial pour l’industrie de la construction. La décision de l’Autorité de la concurrence vise à restaurer un environnement de marché juste et compétitif.
Suite à ces sanctions, le secteur pourrait voir une augmentation de la transparence et des pratiques commerciales équitables, bénéficiant ainsi aux constructeurs et aux consommateurs finaux par des prix plus compétitifs et une meilleure qualité de service.
Entreprise | Montants |
---|---|
KP1 | 19 040 000 € |
Strudal | 3 910 000 € |
A2C | 6 390 000 € |
FB | 550 000 € |
IB | 3 110 000 € |
Rector | 25 450 000 € |
dont Rector Lesage | 21 440 000 € |
dont Planchers Fabre | 4 010 000 € |
SEAC | 10 990 000 € |
SLM | 2 840 000 € |
Soprel | 150 000 € |
Eurobéton France | 3 445 000 € (dont 75 000 € pour obstruction) |
SPL | 770 000 € |
TOTAL | 76 645 000 € |
La mise en place de quatre ententes dans le secteur des produits préfabriqués en béton conduit l’Autorité à prononcer une sanction globale de 76 645 000 euros repartie entre onze entreprises. Cette sanction globale prend notamment en compte la décision de l’Autorité d’accorder à KP1 et à Rector une réduction d’amende au titre de la clémence et de sanctionner spécifiquement et à titre supplémentaire la société Eurobéton France (75 000 euros) pour obstruction à l’instruction. En effet, Eurobéton France avait transmis une information erronée en réponse à une demande d’information des services d’instruction et n’avait corrigé cette erreur qu’après l’envoi de la notification de griefs, dans le cadre de ses observations en réponse à cette dernière.