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Le pass Culture est un outil supplémentaire d’accès à la culture pour les jeunes, visant à lever un certain nombre de freins qui limitent leurs pratiques culturelles. Il a été co-construit avec de jeunes utilisateurs, pour répondre à leurs besoins et bâtir un outil qui soit au niveau de leurs attentes en termes d’ergonomie et de service rendu. Les collectivités, réseaux culturels, éducatifs et sociaux éducatifs et, d’une manière générale, tous les services publics de proximité en lien avec les jeunes générations, se sont mobilisés pour accompagner les premiers pas du pass Culture.
Son déploiement progressif sur le territoire a été conçu selon une logique expérimentale, pour qu’à l’issue de chaque étape une évaluation soit conduite afin d’améliorer le dispositif. Un certain nombre de craintes exprimées sont infondées : le dispositif lui-même n’est pas un portefeuille électronique dont disposerait le jeune, mais un système de remboursement direct par la société pass Culture aux acteurs culturels des biens et services utilisés par le bénéficiaire. La recherche de ressources propres est une condition à terme de la pérennité du dispositif, mais se fait dans des conditions visant à respecter les fondements du projet, à savoir permettre l’accès de tous les jeunes concernés par l’expérimentation aux propositions culturelles, sans engagement financier de leur part.
L’engagement financier est celui de l’État, par l’intermédiaire de la société pass Culture, consistant à permettre aux jeunes de réserver des offres culturelles à concurrence de 500 euros. Les premiers chiffres issus de l’expérimentation entre le 1er février et le 28 octobre 2019 font état de 72 000 réservations effectuées par les 26 000 jeunes ayant ouvert un compte pass Culture. Le premier bien réservé est le livre (45 %), loin devant les concerts et la musique en ligne (12 % chacun respectivement). De nombreuses offres gratuites sont également proposées, ne réduisant pas la culture aux seules pratiques payantes. A l’heure actuelle, ce sont donc les offres proposées par des acteurs locaux qui sont les plus utilisées par les jeunes à ce stade. Le dispositif doit faire l’objet d’évaluations régulières avant sa généralisation sur l’ensemble du territoire, afin de mesurer son impact sur les pratiques culturelles des jeunes.