Sommaire
Usage impératif de la langue française
L’article 2 de la loi n° 946-65 du 4 août 1994 (loi Toubon) impose que dans la désignation, l’offre, la présentation, le mode d’emploi ou d’utilisation, la description de l’étendue et des conditions de garanties d’un bien, d’un produit ou d’un service ainsi que les factures ou quittances, l’emploi de la langue française est obligatoire. Toute personne physique ou morale n’a pas qualité à agir pour non-respect de la loi Toubon car le manquement à ces dispositions ne peut faire l’objet que d’une sanction pénale, supposant la mise en mouvement de l’action publique.
Article 31 du code de procédure civile
Par ailleurs, et par application de l’article 31 du code de procédure civile, seules les associations dont les statuts prévoient la défense de la langue française peuvent agir sur le fondement de la loi du 4 août 1994. En l’espèce, l’objet statutaire de l’association qui a saisi les juges, n’était pas la défense de la langue française, elle n’avait donc pas intérêt à agir pour exiger d’un site internet, la diffusion de documents contractuels et de conditions de protection des données personnelles en français.
Compétence de la DGCCRF
En matière de respect de la langue française, les services de la DGCCRF sont aussi compétents pour constater les infractions relatives à la protection du consommateur. Un consommateur qui constate que le mode d’emploi ou d’utilisation d’un produit, sa garantie, sa désignation, sa présentation etc. sont exclusivement rédigées dans une langue étrangère sans qu’une traduction en français assurée de façon lisible et visible n’y figure, il pourra le signaler à la direction de la Concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes du département. Sont ainsi concernés, les étiquetages, prospectus, catalogues, brochures et dépliants d’information, bons de commande, bons de livraison, certificats de garantie, modes d’emploi, notes, quittances, reçus et tickets de caisse, titres de transport, menus, contrats d’adhésion (comme les contrats d’assurance ou les offres de services financiers, etc.), les modes d’utilisation des logiciels d’ordinateurs et de jeux vidéo, qu’ils soient sur papier, affichés à l’écran ou sous forme d’annonces sonores, inscriptions sur les produits, leur contenant et ou leurs conditionnements.
Exceptions à l’usage obligatoire du français
A noter que l’obligation d’employer le français ne s’applique pas aux documents (factures par exemple) échangés par les professionnels, personnes de droit privé françaises et étrangères qui ne sont pas consommateurs ou utilisateurs finals des biens, produits et services.
Selon les services de la DGCCRF, l’absence de traduction en langue française est admise dans certains cas : lorsque les biens et produits comportent des inscriptions gravées, moulées ou tissées en langue étrangère, des termes et des expressions entrées dans le langage courant ou résultant de conventions internationales (par exemple off / on, made in, copyright) et lorsque sont utilisés d’autres moyens d’information du consommateur, tels que symboles ou pictogrammes, ceux-ci pouvant être accompagnés de mentions en langue étrangère non traduites en français dès lors que les dessins, symboles ou pictogrammes et les mentions sont, soit équivalents, soit complémentaires sous réserve qu’ils ne soient pas de nature à induire en erreur le consommateur.
L’obligation d’utiliser la langue française ne s’applique pas non plus aux marques, aux dénominations sociales ou aux enseignes. Les marques utilisant des termes étrangers peuvent continuer d’être déposées et enregistrées en France sans traduction.
[toggles class= »yourcustomclass »]
[toggle title= »Télécharger la Décision » class= »in »]
[/toggle]
[toggle title= »Poser une Question »]
Poser une question sur cette thématique, la rédaction ou un abonné vous apportera une réponse en moins de 48h
[/toggle]
[toggle title= »Paramétrer une Alerte »]
Paramétrer une alerte jurisprudentielle, pour être informé par email lorsqu’une décision est rendue sur ce thème
[/toggle]
[toggle title= »Commander un Casier judiciaire »]
Commander un bilan judiciaire sur l’une des personnes morales citées dans cette affaire (ou sur toute autre personne morale).
[/toggle]
[acc_item title= »Reproduction »]
Copier ou transmettre ce contenu
[/toggle]
[toggle title= »Vous avez traité un dossier similaire? »]
Avocat ? Référencez votre profil et vos affaires sur Lexsider, visibilité et déontologie garanties
[/toggle]
[/toggles]