Sommaire Contexte JuridiqueLes faits se déroulent dans le cadre des articles L. 3222-5, L. 3211-12, L. 3211-12-5, R. 3211-34 à R. 3211-45 du code de la santé publique, qui régissent les mesures de soins psychiatriques. Demande de Mesures d’UrgenceUne mesure de soins psychiatriques sans consentement a été demandée en urgence pour M. [K] [O] le 9 décembre 2024. Cette demande a été formulée par un tiers, soulignant la nécessité d’une intervention rapide. Requête du Directeur du Centre HospitalierLe 12 décembre 2024, le directeur du centre hospitalier de [Localité 7] a soumis une requête pour le maintien de la mesure d’isolement de M. [K] [O]. Cette requête a été enregistrée au greffe à 11H24 le même jour. Mesures d’Isolement et Justifications MédicalesM. [K] [O] a été placé en isolement à partir du 9 décembre 2024 à 16h00, avec des renouvellements successifs, le dernier ayant eu lieu le 11 décembre 2024. Les raisons invoquées incluent des comportements d’hétéro ou auto-agressivité, ainsi que des risques de suicides. Évaluation de la Mesure d’IsolementL’évaluation des éléments de la procédure a montré que les prescriptions légales avaient été respectées. La mesure d’isolement, débutée le 9 décembre, a été jugée justifiée en raison du danger immédiat ou imminent pour M. [K] [O] et autrui, rendant cette mesure adaptée, nécessaire et proportionnée. Décision JudiciaireLe tribunal a autorisé le maintien de la mesure d’isolement de M. [K] [O] par ordonnance prononcée publiquement le 12 décembre 2024 à 12H29. Les dépens de l’instance ont été laissés à la charge de l’État. |
Questions / Réponses juridiques :
Quelles sont les conditions de mise en œuvre des soins psychiatriques sans consentement selon le code de la santé publique ?Les soins psychiatriques sans consentement sont régis par plusieurs articles du code de la santé publique, notamment les articles L. 3222-5, L. 3211-12, et L. 3211-12-5. L’article L. 3222-5 précise que les soins psychiatriques peuvent être ordonnés lorsque la personne présente un danger pour elle-même ou pour autrui. Il est également stipulé que la mesure doit être justifiée par des éléments médicaux concrets, et que le respect des droits de la personne doit être garanti. En ce qui concerne l’article L. 3211-12, il établit que la décision de soins sans consentement doit être prise par un médecin, et que la personne concernée doit être informée de ses droits. Enfin, l’article L. 3211-12-5 précise que la mesure doit être réévaluée régulièrement pour s’assurer de sa nécessité et de sa proportionnalité. Quelles sont les procédures à suivre pour le maintien d’une mesure d’isolement ?Le maintien d’une mesure d’isolement est encadré par les articles R. 3211-34 à R. 3211-45 du code de la santé publique. L’article R. 3211-34 stipule que le directeur de l’établissement doit faire une demande de maintien de la mesure d’isolement, accompagnée de pièces justificatives, au greffe. Cette demande doit être enregistrée et examinée par le juge, qui doit s’assurer que les conditions de danger pour la personne ou autrui sont toujours présentes. Les articles R. 3211-35 à R. 3211-45 précisent les modalités d’évaluation de la situation de la personne, ainsi que les droits de celle-ci, notamment le droit à un recours. Il est essentiel que la mesure d’isolement soit renouvelée de manière exceptionnelle et justifiée, comme cela a été le cas pour M. [K] [O], où des décisions médicales successives ont été prises. Quels sont les droits de la personne soumise à une mesure d’isolement ?Les droits des personnes soumises à une mesure d’isolement sont protégés par plusieurs dispositions légales, notamment dans le code de la santé publique et le code de procédure pénale. L’article L. 3211-12-5 du code de la santé publique garantit que la personne doit être informée de la mesure qui la concerne et de ses droits, y compris le droit de contester la décision. De plus, l’article R. 93 du code de procédure pénale stipule que la personne a le droit d’être assistée par un avocat lors de la procédure de maintien de la mesure d’isolement. Il est également important de noter que la mesure d’isolement doit être réévaluée régulièrement pour s’assurer qu’elle reste nécessaire et proportionnée, conformément à l’article L. 3222-5-1. Ces droits visent à protéger la dignité et l’intégrité de la personne, même dans des situations de soins sans consentement. Quelles sont les conséquences financières d’une procédure de maintien de mesure d’isolement ?Les conséquences financières d’une procédure de maintien de mesure d’isolement sont régies par les articles R. 93 et R. 93-2 du code de procédure pénale. Selon l’article R. 93, les dépens de la procédure sont à la charge de l’État, ce qui signifie que les frais liés à la procédure ne seront pas supportés par la personne concernée. L’article R. 93-2 précise que cette règle s’applique également aux procédures de soins psychiatriques sans consentement, garantissant ainsi que les personnes en situation de vulnérabilité ne soient pas pénalisées financièrement. Cela permet de s’assurer que l’accès à la justice et aux soins ne soit pas entravé par des considérations économiques, ce qui est essentiel dans le cadre de la protection des droits des personnes. |
REPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
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ORDONNANCE
statuant sur la poursuite d’une mesure d’isolement
Dossier N° RG 24/01872 – N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDYVI – M. [K] [O]
Ordonnance du 12 décembre 2024
Minute n° 24/ 1055
AUTEUR DE LA SAISINE :
Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [Localité 7],
agissant par agissant par M. [S] [W] , directeur du grand hôpital de l’est francilien,
élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [Localité 7]
[Adresse 8] – [Localité 5],
PERSONNE FAISANT L’OBJET DES SOINS :
M. [K] [O]
né le 20 Juillet 2002 à [Localité 6]
demeurant [Adresse 2] – [Localité 4]
actuellement hospitalisé au centre hospitalier de [Localité 7],
PARTIE JOINTE :
Monsieur le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE
près le tribunal judiciaire de MEAUX,
ayant domicile élu au palais de justice de Meaux :
[Adresse 1] [Localité 3]
Nous, Catherine MORIN-GONZALEZ, magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux, assistée de Laurence MATHIEU-VANDEWOORDE, greffier, avons rendu la présente ordonnance.
Vu la mesure de soins psychiatriques sans consentement sur demande d’un tiers en urgence en date du 9 décembre 2024 dont fait l’objet M. [K] [O],
Vu la requête du directeur du centre hospitalier de [Localité 7] en date du 12 décembre 2024 aux fins de maintien de la mesure d’isolement de M. [K] [O], reçue et enregistrée au greffe le 12 décembre 2024 à 11H24,
Vu les pièces transmises à l’appui de la requête par le directeur du centre hospitalier de [Localité 7] reçues au greffe le 12 décembre 2024 à 11H24 en application des dispositions de l’article R. 3211-34 du code de la santé publique,
M. [K] [O] a fait l’objet d’une mesure d’isolement à compter du 9 décembre 2024 à 16h00 qui a été renouvelée par décisions médicales successives, en dernier lieu le 11 décembre 2024 à 16h00 pour les motifs suivants : hétéro ou auto-agressivité, automutilation/risque suicidaire.
Au vu de l’ensemble des éléments de la procédure, il apparaît que les prescriptions de l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique ont été respectées et que la mesure d’isolement débutée le 9 décembre 2024 à 16h00 et renouvelée de manière exeptionnelle par tranches de 12h est justifiée dès lors qu’au vu des éléments médicaux susvisés, le danger de dommage immédiat ou imminent pour M. [K] [O] et /ou pour autrui est caractérisé et que seule une mesure d’isolement permet de l’éviter, cette mesure apparaissant adaptée, nécessaire et proportionnée,
Conformément aux dispositions des articles R. 93 et R. 93-2 du code de procédure pénale, les dépens de la présente instance resteront à la charge de l’Etat.
Statuant par ordonnance susceptible d’appel, prononcée publiquement par sa mise à disposition au greffe le 12 décembre 2024 à 12H29,
AUTORISONS le maintien de la mesure d’isolement de M. [K] [O] ;
LAISSONS les dépens à la charge de l’Etat.
Le greffier Le juge