Sommaire Identification de Monsieur [H] [J]Monsieur [H] [J] est né le 17 septembre 1998 à [Localité 3] et réside à l’adresse [Adresse 2]. Placement en hospitalisation complèteIl a été placé en hospitalisation complète à la demande d’un tiers depuis le 3 décembre 2024. Intervention du Préfet du GardLe 10 décembre 2024, Monsieur le Préfet du Gard a déposé une requête concernant la situation de Monsieur [H] [J]. Levée de la mesure d’hospitalisationLe 11 décembre 2024, un arrêté du préfet du Gard a mis fin à la mesure de soins psychiatriques, confirmée par un certificat médical du CH [1] indiquant que Monsieur [H] [J] ne fait plus l’objet d’une mesure d’hospitalisation sous contrainte. Décision de la chambre du ConseilLa chambre du Conseil a statué en premier ressort, constatant que la mesure d’hospitalisation sous contrainte avait été levée, rendant la requête sans objet. Formalités administrativesL’ordonnance a été rédigée au Palais de Justice de Nîmes le 12 décembre 2024, avec des copies adressées au Directeur de l’Établissement et notifiées à Monsieur [H] [J] par lettre simple. |
Questions / Réponses juridiques :
Quelles sont les conditions de l’hospitalisation sous contrainte selon le Code de la santé publique ?L’hospitalisation sous contrainte est régie par les articles L 3212-1 et suivants du Code de la santé publique. Selon l’article L 3212-1, l’hospitalisation complète d’un patient peut être ordonnée lorsque celui-ci présente un trouble mental rendant nécessaire des soins et que son état nécessite une protection. Cette mesure peut être prise à la demande d’un tiers, d’un médecin ou du préfet, et doit être justifiée par un certificat médical. Il est également précisé que l’hospitalisation sous contrainte doit être décidée par un juge des libertés et de la détention dans un délai de 12 jours suivant l’admission. L’article L 3212-2 stipule que la mesure doit être révisée régulièrement pour s’assurer de sa nécessité. Ainsi, la levée de la mesure, comme dans le cas de Monsieur [H] [J], doit être fondée sur un certificat médical attestant que l’état de santé du patient ne nécessite plus une hospitalisation sous contrainte. Quels sont les droits du patient lors d’une hospitalisation sous contrainte ?Les droits des patients hospitalisés sous contrainte sont protégés par le Code de la santé publique, notamment dans les articles L 3212-3 et suivants. L’article L 3212-3 stipule que le patient a le droit d’être informé de la nature de son état de santé et des soins qui lui sont proposés. Il a également le droit de contester la mesure d’hospitalisation devant le juge des libertés et de la détention. De plus, l’article L 3212-4 précise que le patient doit être traité avec dignité et respect, et qu’il a le droit de recevoir des visites, sauf si cela est contraire à sa santé ou à l’ordre public. Enfin, le patient a le droit d’être assisté par un avocat lors des procédures judiciaires relatives à son hospitalisation. Ces droits visent à garantir la protection des patients tout en assurant leur sécurité et celle des autres. Quelles sont les conséquences de la levée d’une mesure d’hospitalisation sous contrainte ?La levée d’une mesure d’hospitalisation sous contrainte, comme cela a été le cas pour Monsieur [H] [J], a plusieurs conséquences juridiques et pratiques. Tout d’abord, selon l’article L 3212-5, la levée de la mesure signifie que le patient n’est plus soumis à des soins psychiatriques contraints et retrouve sa liberté. Cela implique également que le patient peut décider de son traitement et de son suivi médical, en accord avec son médecin traitant. En outre, la décision de levée doit être notifiée au patient, ce qui a été fait par lettre simple dans ce cas. Il est important de noter que la levée de la mesure ne signifie pas nécessairement que le patient ne nécessite plus de soins, mais simplement qu’il n’est plus nécessaire de recourir à une hospitalisation sous contrainte. Le patient peut donc continuer à bénéficier de soins ambulatoires ou d’un suivi psychologique, selon ses besoins. Quel est le rôle du préfet dans la procédure d’hospitalisation sous contrainte ?Le préfet joue un rôle important dans la procédure d’hospitalisation sous contrainte, comme le stipule l’article L 3212-6 du Code de la santé publique. Il peut demander l’hospitalisation d’un patient lorsque celui-ci présente un danger pour lui-même ou pour autrui, en se basant sur un certificat médical. Le préfet a également la responsabilité de veiller à ce que les droits des patients soient respectés tout au long de la procédure. Dans le cas de Monsieur [H] [J], la requête du préfet du Gard a été un élément déclencheur de la procédure d’hospitalisation. Cependant, une fois la mesure levée, comme cela a été décidé le 11 décembre 2024, le rôle du préfet dans cette affaire devient sans objet, car la décision de levée a été prise par arrêté préfectoral. Cela souligne l’importance de la collaboration entre les autorités sanitaires et judiciaires dans la protection des personnes en situation de vulnérabilité. |
REPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
N° RG 24/00982 – N° Portalis DBX2-W-B7I-KZMB
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NIMES
MAGISTRAT DU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE NIMES
ORDONNANCE DISANT N’Y AVOIR LIEU A CONTROLE DE LA MESURE
En matière de soins sans consentement
Nous, Laure CAVAIGNAC, Vice Présidente, magistrat du tribunal judiciaire de NIMES, assistée de Monsieur PAINSET, Greffier ,
Monsieur [H] [J]
né le 17 Septembre 1998 à [Localité 3]
[Adresse 2]
Vu le placement en hospitalisation complète de Monsieur [H] [J] depuis le 03 décemnre 2024 à la demande d’un tiers ;
Vu la requête en date du 10 décembre 2024 de Monsieur le Préfet du GARD;
Vu la décision de levée de la mesure en date du 11 décembre 2024 par arrêté du préfet du gard mettant fin à une mesure de soins psychiatriques ;
Attendu qu’il résulte du certificat adressé par le CH [1] que Monsieur [H] [J] ne fait plus l’objet d’une mesure d’hospitalisation sous contrainte celle-ci ayant été levée suivant certificat médical en date du 11 décembre 2024, que la requête est dès lors sans objet.
P A R C E S M O T I F S
Statuant en chambre du Conseil et en premier ressort ;
Vu les articles L 3212-1 et suivants du code de la santé publique
Fait en notre Cabinet au Palais de Justice de NÎMES le 12 Décembre 2024
Le Greffier La Présidente
Copie de la présente ordonnance a été adressée par télécopie à Monsieur le Directeur de l’Etablissement
Copie de la présente ordonnance a été notifiée à Monsieur [H] [J] par lettre simple
Le 12 Décembre 2024
Le Greffier