Sommaire
L’Arrêté du 13 décembre 2024
L’Arrêté du 13 décembre 2024 a modifié l’arrêté du 9 février 2009 relatif aux modalités d’immatriculation des véhicules (carte grise).
Dans le cadre d’une situation budgétaire contrainte, l’évolution de la chaîne de délivrance de certains titres est identifiée comme un axe majeur de simplification pour l’usager et de rationalisation de la dépense publique.
Il est ainsi proposé de revoir les conditions d’acheminement du certificat d’immatriculation des véhicules à compter du 2 janvier 2025. La mesure figurant dans l’article 1er a pour objet de passer d’une remise du courrier contenant le certificat d’immatriculation des véhicules contre signature à une transmission en mode « lettre suivie ». Ce dernier permet, outre le suivi du courrier, de bénéficier d’une preuve de distribution.
Cette mesure se déroule en parallèle à un plan de gestion de la couverture des risques. Si après une année d’exercice le dispositif s’avère opérant et efficient, il sera maintenu.
Le Certificat d’Immatriculation des Véhicules en France
Le certificat d’immatriculation des véhicules, communément appelé « carte grise », est un document administratif obligatoire pour tout véhicule circulant sur le territoire français.
Ce document atteste de l’immatriculation d’un véhicule auprès des autorités compétentes et est essentiel pour prouver la propriété du véhicule et sa conformité aux exigences légales.
1. Qu’est-ce que le Certificat d’Immatriculation des Véhicules ?
Le certificat d’immatriculation est un document légal qui permet d’identifier un véhicule de manière unique grâce à un numéro d’immatriculation, un ensemble de données techniques et des informations sur le propriétaire.
En France, chaque véhicule doit disposer d’une carte grise afin de pouvoir circuler sur la voie publique. Il est délivré par l’Agence Nationale des Titres Sécurisés (ANTS), qui gère l’immatriculation des véhicules et s’assure de la conformité des informations fournies.
La carte grise contient plusieurs informations importantes, telles que :
- Le numéro d’immatriculation (le numéro de plaque d’immatriculation)
- Les informations concernant le propriétaire du véhicule (nom, adresse, etc.)
- Les caractéristiques du véhicule (marque, modèle, puissance, etc.)
- La date de première immatriculation
- Le type de carburant utilisé
2. Comment Obtenir un Certificat d’Immatriculation en France ?
L’obtention d’un certificat d’immatriculation en France nécessite certaines démarches, qui peuvent désormais être réalisées en ligne via le site de l’ANTS ou auprès de professionnels habilités (garages, concessionnaires) :
- Création d’un compte ANTS : Si vous n’en avez pas déjà un, la première étape consiste à créer un compte sur le site de l’ANTS.
- Remplir le formulaire en ligne : Vous devrez ensuite remplir un formulaire en ligne et fournir les documents nécessaires (justificatif de domicile, pièce d’identité, contrôle technique, etc.).
- Paiement des frais : Le montant des frais de carte grise dépend du type de véhicule, de sa région d’immatriculation et de son émission de CO2. Le paiement se fait directement en ligne.
- Réception du certificat d’immatriculation : Une fois la demande validée, vous recevrez votre certificat d’immatriculation à votre adresse postale. Vous pourrez également imprimer un certificat provisoire pour circuler en attendant la réception de la carte grise définitive.
Les Cas Particuliers Concernant la Carte Grise
Dans certaines situations, vous devrez effectuer des démarches spécifiques concernant le certificat d’immatriculation :
- Changement d’adresse : Lorsque vous changez d’adresse, vous êtes dans l’obligation de mettre à jour votre carte grise. Cette démarche est simple et se fait en ligne via le site de l’ANTS.
- Vente ou achat d’un véhicule : Lors de la vente ou de l’achat d’un véhicule, un changement de titulaire de la carte grise est nécessaire. Le vendeur doit remettre un certificat de cession et l’acheteur doit effectuer la demande de changement d’immatriculation.
- Véhicule d’occasion : L’acheteur d’un véhicule d’occasion doit faire une demande de carte grise dans un délai d’un mois après l’achat, sous peine d’amende.
- Perte ou vol de la carte grise : En cas de perte ou de vol de la carte grise, vous devez déclarer l’incident et demander un duplicata auprès de l’ANTS.
Les Règlements Relatifs à l’Immatriculation des Véhicules en France
Les règles d’immatriculation des véhicules en France sont régies par :
- Le Code de la route : Ce code définit les règles générales en matière d’immatriculation des véhicules, des documents obligatoires et des sanctions en cas de non-conformité.
- Règlement européen 2017/1151 : Ce règlement, applicable à tous les pays de l’Union européenne, harmonise les processus d’immatriculation des véhicules et assure la validité des plaques d’immatriculation dans les différents pays.
- Le contrôle technique : Un contrôle technique doit être effectué tous les deux ans sur un véhicule de plus de quatre ans avant la vente ou la cession, pour s’assurer qu’il est conforme aux normes de sécurité.
L’Importance de la Carte Grise pour la Sécurité Routière
Le certificat d’immatriculation joue un rôle clef dans la sécurité routière. Il permet aux autorités de vérifier qu’un véhicule est autorisé à circuler et que son propriétaire est en règle. En cas d’accident ou d’infraction, il permet également de prouver la légalité du véhicule. De plus, le système d’immatriculation permet une traçabilité des véhicules, contribuant ainsi à la lutte contre le vol et l’utilisation frauduleuse des véhicules.
Les Conséquences d’une Immatriculation Irrégulière
Circuler sans certificat d’immatriculation valide ou sans avoir mis à jour les informations liées à votre véhicule peut entraîner des sanctions lourdes. En effet, en cas de contrôle de police, vous risquez :
- Une amende pour non-présentation du certificat d’immatriculation
- L’immobilisation du véhicule si la carte grise est inexistante ou non conforme
- Des amendes en cas de retard dans le renouvellement de la carte grise après un achat ou un changement d’adresse
Carte grise : ce que dit le Code de la route
Article R322-1
Modifié par Décret n°2022-31 du 14 janvier 2022 – art. 5
I. – Tout propriétaire d’un véhicule à moteur autre qu’un cyclomobile léger, d’une remorque dont le poids total autorisé en charge est supérieur à 500 kilogrammes ou d’une semi-remorque et qui souhaite le mettre en circulation pour la première fois doit faire une demande de certificat d’immatriculation en justifiant de son identité. Le propriétaire doit également pouvoir justifier, à la demande du ministre de l’intérieur :
1° De la souscription, pour le véhicule considéré, d’une assurance conforme aux dispositions de l’article L. 211-1 du code des assurances ;
2° Lorsque le propriétaire est une personne physique, d’un permis de conduire, le cas échéant celui de la personne physique désignée pour être titulaire du certificat d’immatriculation, correspondant à la catégorie du véhicule considéré conformément aux dispositions de l’article L. 322-1-1 ;
3° De son domicile, siège social ou établissement d’affectation ou de mise à disposition du véhicule ;
4° Sauf pour les véhicules définis au 6.3 de l’article R. 311-1, soit de la conformité de son véhicule à un type CE réceptionné ou à un type national réceptionné, soit que son véhicule a fait l’objet d’une réception à titre isolé ou d’une réception individuelle au sens des articles R. 321-6 et R. 321-15.
Cette demande de certificat d’immatriculation est adressée au ministre de l’intérieur par le propriétaire, soit directement par voie électronique, soit par l’intermédiaire d’un professionnel de l’automobile habilité par le ministre de l’intérieur.
II. – Lorsque le propriétaire est une personne morale ou une entreprise individuelle, celui-ci doit pouvoir justifier, à la demande du ministre de l’intérieur, de son identité et de l’adresse de son siège social ou de celle de l’établissement d’affectation du véhicule.
III. – Pour un véhicule de location, le propriétaire doit pouvoir justifier, à la demande du ministre de l’intérieur, de son identité et de l’adresse de son siège social ou de celle de l’établissement de mise à disposition du véhicule.
IV. – Pour un véhicule faisant l’objet soit d’un contrat de crédit-bail, soit d’un contrat de location de deux ans ou plus, le propriétaire doit pouvoir justifier, à la demande du ministre de l’intérieur, de son identité et de l’adresse du domicile du locataire.
V. – Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux engins de déplacement personnel motorisés et aux véhicules ou appareils agricoles remorqués dont le poids total en charge est inférieur à 1,5 tonne.
VI. – Un arrêté du ministre chargé des transports, pris après avis du ministre de l’intérieur, fixe les conditions d’application du présent article.
VII. – Le fait, pour tout propriétaire, de mettre en circulation un véhicule sans avoir obtenu un certificat d’immatriculation est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
Article R322-2
Modifié par Décret n°2016-448 du 13 avril 2016 – art. 3
I. – Le certificat d’immatriculation est établi dans les conditions fixées par le ministre chargé des transports, après avis du ministre de l’intérieur, et expédié à l’adresse du demandeur. Ce certificat comporte un numéro d’immatriculation attribué à titre définitif au véhicule par un système informatique centralisé. Le certificat d’immatriculation peut comporter un coupon détachable.
II. – Dans le cas de véhicules de transport exceptionnel dont les dimensions ou le poids excèdent les limites réglementaires, le certificat d’immatriculation doit porter un signe distinctif ou une mention spéciale pour indiquer que le véhicule a fait l’objet d’une réception spéciale par le service en charge des réceptions désigné par arrêté par le ministre chargé des transports et qu’il ne peut circuler que sous couvert d’une autorisation du préfet. Toutefois, pour les véhicules dont seul le poids total autorisé en charge ou le poids total roulant autorisé excède les limites réglementaires, le certificat d’immatriculation peut porter une mention spéciale complémentaire permettant, sans autorisation du préfet, la circulation du véhicule, dans les limites de poids fixées au présent livre.
III. – Le signe distinctif, la mention spéciale et la mention spéciale complémentaire prévus ci-dessus sont fixés par arrêté du ministre de l’intérieur et du ministre chargé des transports.
IV. – Des mentions relatives à des usages ou à des caractéristiques techniques particulières du véhicule peuvent être indiquées sur le certificat d’immatriculation dans des conditions fixées par arrêté du ministre chargé des transports après avis du ministre de l’intérieur.
V. – Dans le cas de véhicules appartenant à des personnes de statut diplomatique ou assimilé, le numéro d’immatriculation est complété par un numéro d’immatriculation spécifique lié à ce statut.
VI. – Un arrêté du ministre chargé des transports, pris après avis du ministre de l’intérieur, fixe les conditions d’application du présent article.
Article R322-3
Modifié par Décret n°2018-211 du 28 mars 2018 – art. 8
I. – Par dérogation aux dispositions des articles R. 322-1 et R. 322-2, la circulation d’un véhicule est autorisée sous couvert d’un certificat provisoire d’immatriculation, d’un coupon détachable dûment rempli, d’un certificat W garage, d’un certificat provisoire d’immatriculation permettant la circulation à titre expérimental d’un véhicule à délégation partielle ou totale de conduite, dit certificat WW DPTC, ou d’un certificat de transit ou d’un document équivalent délivré par les autorités compétentes d’un Etat membre de l’Union européenne.
II. – Les conditions d’attribution et de durée d’utilisation du certificat provisoire d’immatriculation, du coupon détachable dûment rempli, du certificat W garage ou d’un certificat de transit ou d’un document équivalent délivré par les autorités compétentes d’un Etat membre de l’Union européenne sont définies par arrêté du ministre chargé des transports pris après avis du ministre de l’intérieur.
Les conditions d’attribution et de durée d’utilisation du certificat WW DPTC sont définies par arrêté conjoint du ministre chargé des transports et du ministre de l’intérieur.
III. – Le fait pour toute personne d’utiliser l’un de ces titres provisoires de circulation sans respecter les dispositions du présent article ou celles prises pour son application est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
L’immobilisation du véhicule peut être prescrite dans les conditions prévues aux articles L. 325-1 à L. 325-3.
Article R322-4
Modifié par Décret n°2017-1278 du 9 août 2017 – art. 3
I. – En cas de changement de propriétaire d’un véhicule soumis à immatriculation et déjà immatriculé, l’ancien propriétaire doit effectuer, dans les quinze jours suivant la cession, une déclaration au ministre de l’intérieur l’informant de cette cession et indiquant l’identité et le domicile déclarés par le nouveau propriétaire. Avant de remettre le certificat d’immatriculation à ce dernier, l’ancien propriétaire doit le barrer et y porter d’une manière très lisible et inaltérable la mention : » vendu le… /… /… » ou » cédé le… /.. /…. » (date de la cession), suivie de sa signature, et, sauf en cas de vente ou de cession à un professionnel de l’automobile, remplir le coupon ou, à défaut, découper la partie supérieure droite de ce document lorsqu’il comporte l’indication du coin à découper.
II. – L’ancien propriétaire effectue la déclaration mentionnée au I soit directement par voie électronique, soit par l’intermédiaire d’un professionnel de l’automobile habilité par le ministre de l’intérieur.
III. – En cas de cession à un professionnel de l’automobile, ce dernier effectue une déclaration d’achat dans les quinze jours suivant la transaction, soit directement par voie électronique, soit par l’intermédiaire d’un professionnel de l’automobile habilité par le ministre de l’intérieur.
IV. – Lorsqu’un professionnel de l’automobile propriétaire d’un véhicule déjà immatriculé le revend à un non professionnel de l’automobile, il remet à l’acquéreur le certificat d’immatriculation sur lequel sont portées les mentions prévues au I, accompagné du récépissé de la déclaration d’achat en sa possession et remplit, s’il existe, le coupon de ce certificat d’immatriculation.
V. – Dans chacun des cas définis aux alinéas précédents, la remise du certificat d’immatriculation doit être accompagnée d’un certificat, établi depuis moins de quinze jours par le ministre de l’intérieur, attestant à sa date d’édition de la situation administrative du véhicule. Celle-ci précise l’existence ou non d’un gage ainsi que toute opposition au transfert du certificat d’immatriculation du véhicule ou au transfert de la propriété du véhicule.
VI. – Le ministre chargé des transports définit par arrêté pris après avis du ministre de l’intérieur les conditions d’application du présent article, notamment en ce qui concerne la situation administrative du véhicule, les véhicules tombés dans une succession, vendus aux enchères publiques ou à la suite d’une décision judiciaire, et les véhicules de location.
VII. – Le fait de ne pas effectuer les déclarations ou de ne pas respecter les délais prévus au présent article est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
Article R322-15
Modifié par Décret n°2017-1278 du 9 août 2017 – art. 10
Le ministre de l’intérieur délivre, à la demande du titulaire du certificat d’immatriculation du véhicule, le certificat mentionné à l’article L. 322-2 attestant de l’absence d’une opposition au transfert du certificat d’immatriculation. Le titulaire du certificat d’immatriculation du véhicule doit adresser sa demande au ministre de l’intérieur par voie électronique.
Article R322-16
Abrogé par Décret n°2003-642 du 11 juillet 2003 – art. 5 (JORF 12 juillet 2003)
Lorsque, en application de l’article L. 322-1, le comptable du Trésor demande au procureur de la République près le tribunal de grande instance compétent au chef-lieu du département de faire opposition au transfert de la carte grise, ce dernier lui adresse l’opposition validée par ses soins. Le comptable du Trésor en informe le préfet.
Article R322-16
Modifié par Décret n°2014-551 du 27 mai 2014 – art. 25
L’opposition au transfert du certificat d’immatriculation prévue par l’article L. 322-1 en cas d’émission d’une amende forfaitaire majorée peut être effectuée par le comptable de la direction générale des finances publiques dans l’un des deux cas suivants :
1° Le contrevenant n’habite plus à l’adresse enregistrée au fichier national des immatriculations ;
2° Le contrevenant n’a pas payé le montant de cette amende dans un délai de quatre mois à compter de l’envoi à son domicile de l’avis prévu par l’article R. 49-6 du code de procédure pénale.
Article R322-17
Modifié par Décret n°2012-1247 du 7 novembre 2012 – art. 18
Le comptable de la direction générale des finances publiques adresse sa demande d’opposition au transfert du certificat d’immatriculation au ministre de l’intérieur, soit par l’intermédiaire du préfet d’un département, soit par voie électronique.
Le comptable de la direction générale des finances publiques remet, sur sa demande, au titulaire du certificat d’immatriculation un avis récapitulatif détaillant les amendes qui ont entraîné l’opposition.
Par dérogation à l’article 25 du décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique, le règlement des amendes pour lesquelles il a été fait opposition s’effectue exclusivement par versement d’espèces, par carte de paiement ou remise à un comptable de la direction générale des finances publiques d’un chèque certifié.
Article R322-18
Modifié par Décret n°2014-551 du 27 mai 2014 – art. 25
La levée de l’opposition intervient, soit à la suite du règlement au comptable de la direction générale des finances publiques des amendes pour lesquelles il a été fait opposition, soit lorsque l’intéressé a formé une réclamation selon les modalités et dans les délais prévus par les articles 529-10 et 530 du code de procédure pénale à peine d’irrecevabilité, et, s’il n’habitait plus à l’adresse enregistrée dans le fichier, qu’il justifie avoir adressé la déclaration mentionnée à l’article R. 322-7.
Article R322-5
Modifié par Décret n°2017-1278 du 9 août 2017 – art. 4
I. – Le nouveau propriétaire d’un véhicule déjà immatriculé doit, s’il veut le maintenir en circulation, faire établir, dans un délai d’un mois à compter de la date de la cession, un certificat d’immatriculation à son nom dans les conditions prévues à l’article R. 322-1.
Cette demande est adressée au ministre de l’intérieur soit directement par voie électronique, soit par l’intermédiaire d’un professionnel de l’automobile habilité par le ministre de l’intérieur.
Le nouveau propriétaire doit pouvoir justifier, à la demande du ministre de l’intérieur :
1° De la souscription, pour le véhicule considéré, d’une assurance conforme aux dispositions de l’article L. 211-1 du code des assurances ;
2° De la déclaration certifiant la cession et indiquant que le véhicule n’a pas subi de transformation susceptible de modifier les indications du précédent certificat d’immatriculation ;
3° Lorsque le nouveau propriétaire est une personne physique, d’un permis de conduire, le cas échéant celui de la personne physique désignée pour être titulaire du certificat d’immatriculation, correspondant à la catégorie du véhicule considéré conformément aux dispositions de l’article L. 322-1-1 ;
4° De son domicile, siège social ou établissement d’affectation ou de mise à disposition du véhicule ;
5° D’être en possession de l’ancien certificat d’immatriculation du véhicule barré et signé, portant la mention “ vendu le …/ …/ … ” ou “ cédé le …/ …/ … ” ;
6° Pour tout véhicule soumis à visite technique, que celui-ci répond aux conditions requises pour être maintenu en circulation conformément aux dispositions du chapitre III du présent titre.
II. – Le nouveau propriétaire peut circuler à titre provisoire et pendant une période d’un mois à compter de la date de la cession sous couvert soit du coupon rempli du certificat d’immatriculation s’il existe, soit d’un certificat provisoire d’immatriculation.
III. – Le ministre chargé des transports définit par arrêté pris après avis du ministre de l’intérieur les conditions d’application du présent article, notamment en ce qui concerne les véhicules vendus par les domaines, aux enchères publiques ou à la suite d’une décision judiciaire, les véhicules de collection et ceux démunis de certificat d’immatriculation.
IV. – Le fait, pour tout propriétaire, de maintenir en circulation un véhicule sans avoir obtenu un certificat d’immatriculation dans les conditions fixées au présent article est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
L’immobilisation du véhicule peut être prescrite dans les conditions prévues aux articles L. 325-1 à L. 325-3.
Article R322-6
Modifié par Décret n°2017-1278 du 9 août 2017 – art. 5
I. – Si le propriétaire d’un véhicule déjà immatriculé ne désire pas le maintenir en circulation, il doit adresser au ministre de l’intérieur par voie électronique le certificat d’immatriculation accompagné d’une déclaration l’informant de son retrait de la circulation.
Si cette déclaration fait suite à une cession du véhicule, elle doit être adressée par le nouvel acquéreur au ministre de l’intérieur par voie électronique dans un délai d’un mois à compter de la date de la cession portée sur le certificat d’immatriculation du véhicule.
Le propriétaire n’est plus autorisé à circuler avec ce véhicule sur les voies ouvertes à la circulation publique et la validité du certificat d’immatriculation du véhicule est alors suspendue par le ministre de l’intérieur.
II. – Lorsque le propriétaire du véhicule souhaite le remettre en circulation, il en fait la déclaration au ministre de l’intérieur par voie électronique, la suspension de l’autorisation de circuler est alors levée et un nouveau certificat d’immatriculation est délivré au propriétaire du véhicule. Dans l’attente de ce nouveau certificat d’immatriculation, le propriétaire peut circuler pendant un mois sous couvert d’un certificat provisoire d’immatriculation.
III. – Le ministre chargé des transports détermine, par arrêté pris après avis du ministre de l’intérieur, les conditions d’application du présent article.
IV. – Le fait, pour tout propriétaire, de ne pas effectuer la déclaration ou de ne pas observer les délais prévus au présent article est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
Article R322-7
Modifié par Décret n°2017-1278 du 9 août 2017 – art. 6
I. – Tout propriétaire d’un véhicule soumis à immatriculation doit, dans le mois qui suit le changement de domicile, de siège social ou d’établissement d’affectation ou de mise à disposition du véhicule, adresser par voie électronique une déclaration au ministre de l’intérieur l’informant de ce changement. Le propriétaire doit pouvoir justifier, à la demande du ministre de l’intérieur, de son nouveau domicile, siège social ou établissement d’affectation ou de mise à disposition du véhicule.
II. – Lorsqu’il s’agit d’un véhicule faisant l’objet soit d’un crédit-bail, soit d’un contrat de location de deux ans ou plus, le locataire du véhicule déclare, dans un délai maximum d’un mois, tout changement mentionné au I au propriétaire qui le déclare par voie électronique au ministre de l’intérieur dans un délai maximum de dix jours à compter de la réception de la déclaration du locataire.
III. – (Abrogé)
IV. – (Abrogé)
V. – Lorsque le ministre de l’intérieur est informé de la réimmatriculation du véhicule dans un pays de l’Union européenne ou de l’Espace économique européen, la validité du certificat d’immatriculation est suspendue en France.
VI. – Lorsque ce véhicule est remis en circulation en France, son propriétaire en fait la déclaration au ministre de l’intérieur par voie électronique. La suspension de l’autorisation de circuler du véhicule est levée par le ministre de l’intérieur et un nouveau certificat d’immatriculation est délivré au propriétaire du véhicule. Dans l’attente de ce nouveau certificat d’immatriculation, le propriétaire peut circuler pendant un mois sous couvert d’un certificat provisoire d’immatriculation.
VII. – Un arrêté du ministre chargé des transports, pris après avis du ministre de l’intérieur, fixe les conditions d’application du présent article.
VIII. – Le fait, pour tout propriétaire d’un véhicule ou pour tout locataire d’un véhicule faisant l’objet soit d’un crédit-bail, soit d’un contrat de location de deux ans ou plus, de ne pas effectuer les déclarations ou de ne pas respecter les délais prévus au présent article, est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
Article R322-8
Modifié par Décret n°2017-1278 du 9 août 2017 – art. 7
I. – Toute transformation apportée à un véhicule soumis à immatriculation et déjà immatriculé, qu’il s’agisse d’une transformation notable ou de toute autre transformation susceptible de modifier les caractéristiques indiquées sur le certificat d’immatriculation, nécessite la modification de celui-ci. Pour maintenir la validité du certificat d’immatriculation, le propriétaire doit adresser au ministre de l’intérieur par voie électronique une déclaration dans le mois qui suit la transformation du véhicule. Le propriétaire peut circuler à titre provisoire, pendant une période d’un mois à compter de la date de la déclaration, sous couvert d’un certificat provisoire d’immatriculation.
II. – Un arrêté du ministre chargé des transports, pris après avis du ministre de l’intérieur, fixe les conditions d’application du présent article.
III. – Le fait, pour tout propriétaire, de ne pas effectuer la déclaration ou de ne pas observer le délai, prévus au présent article, est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
Article R322-9
Modifié par Décret n°2022-1495 du 24 novembre 2022 – art. 2
I. – Tout propriétaire d’une voiture particulière, d’une camionnette, d’un véhicule à moteur à deux roues ou trois roues et d’un quadricycle à moteur qui le cède pour destruction remet le certificat d’immatriculation à un centre VHU mentionné au 7° de l’article R. 543-154 du code de l’environnement en application de l’article R. 543-155 du même code. A cet effet, il appose sur le certificat d’immatriculation, d’une manière très lisible et inaltérable, la mention » vendu le…/…/… » ou » cédé le…/…/… » (date de la cession) » pour destruction « , suivie de sa signature. Lorsque ce document comporte un coupon, il le complète, le découpe et le conserve dans les conditions fixées à l’article R. 353. Lorsqu’il comporte, dans la partie supérieure droite, l’indication du coin à découper, il le découpe et le détruit.
Si le propriétaire du véhicule ne dispose pas du certificat d’immatriculation, il remet au centre VHU soit un document officiel prouvant que le certificat d’immatriculation ne peut être fourni, soit la justification de propriété du véhicule.
II. – Au moment de l’achat pour destruction du véhicule hors d’usage, le centre VHU délivre un certificat de destruction au propriétaire du véhicule. Concomitamment, le centre VHU adresse au ministre de l’intérieur par voie électronique une déclaration l’informant de l’achat pour destruction du véhicule. Cette déclaration s’effectue dans les conditions prévues à l’article R. 322-4. Le ministre de l’intérieur procède alors à l’annulation de l’immatriculation du véhicule.
III. – Le centre VHU qui a déclaré l’achat d’un véhicule et qui souhaite ultérieurement le faire détruire émet à ce moment un certificat de destruction du véhicule. Concomitamment, le centre VHU adresse au ministre de l’intérieur par voie électronique une déclaration l’informant de son intention de détruire ce véhicule. Le ministre de l’intérieur procède alors à l’annulation de l’immatriculation du véhicule.
IV. – Les dispositions du présent article s’appliquent également à la destruction des véhicules autres que ceux visés au I. Leur propriétaire n’est toutefois pas tenu de s’adresser à un centre VHU.
V. – Le fait, pour tout propriétaire, de ne pas effectuer les déclarations ou de ne pas observer le délai prévu au I est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
VI. – Le fait, pour tout centre VHU, de ne pas délivrer un certificat de destruction au moment du transfert du véhicule hors d’usage ou de ne pas effectuer les déclarations prévues aux II et III est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.
VII. – Un arrêté conjoint des ministres chargés des transports, de l’intérieur, de l’industrie et de l’écologie fixe les conditions d’application du présent article.
Article R322-10
Modifié par Décret n°2017-1278 du 9 août 2017 – art. 9
En cas de perte, de vol ou de détérioration d’un certificat d’immatriculation, le propriétaire du véhicule peut en obtenir un duplicata en adressant une demande au ministre de l’intérieur par voie électronique.
Pour tout véhicule soumis à contrôle technique, la délivrance du duplicata est subordonnée à la preuve que ce véhicule répond aux conditions requises pour être maintenu en circulation conformément aux dispositions du chapitre III du présent titre.
Un arrêté du ministre chargé des transports, pris après avis du ministre de l’intérieur, fixe les conditions d’application des deux précédents alinéas.
La déclaration de perte ou de vol permet la circulation du véhicule pendant un délai d’un mois à compter de la date de ladite déclaration.