Désistement d’instance et conséquences financières dans le cadre d’une procédure collective

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Désistement d’instance et conséquences financières dans le cadre d’une procédure collective

Ouverture de la procédure collective

La procédure collective de la société Presse Alliance a été ouverte par un jugement rendu le 31 octobre 2005. Cette procédure a été étendue à la société France soir international le 15 mars 2006.

Ordonnance du juge-commissaire

Le 22 février 2024, le juge-commissaire du tribunal de commerce de Lille métropole a rendu une ordonnance concernant le recours formé par M. [E], tant en sa qualité personnelle qu’en tant que président de la société France soir international. Ce recours portait sur la créance de la société Agence France Presse (AFP), qui avait été admise au passif sous le numéro de créance 44.

Appel de M. [E]

M. [E] a formé un appel le 27 mars 2024 contre l’ordonnance du juge-commissaire, agissant également en sa qualité de président de la société France soir international.

Désistement d’instance

Le 4 novembre 2024, M. [E] a notifié des conclusions de désistement d’instance par voie électronique.

Décision de la cour

La cour a pris acte du désistement d’instance de M. [E]. Conformément à l’article 399 du code de procédure civile, il a été décidé de condamner M. [E] aux dépens d’appel.

Conclusion de l’instance

La cour a constaté l’extinction de l’instance et le dessaisissement de la cour d’appel, suite au désistement de M. [E].

Questions / Réponses juridiques :

 

Quelles sont les conséquences juridiques du désistement d’instance ?

Le désistement d’instance est une procédure par laquelle une partie renonce à poursuivre une action en justice. Selon l’article 399 du Code de procédure civile, « l’appelant peut se désister de son appel ».

Ce désistement entraîne plusieurs conséquences :

1. Extinction de l’instance : L’instance est considérée comme éteinte, ce qui signifie que la cour d’appel ne peut plus statuer sur l’affaire.

2. Condamnation aux dépens : L’article 696 du même code précise que « le désistement d’instance entraîne la condamnation de l’appelant aux dépens ». Cela signifie que M. [E] devra payer les frais liés à la procédure d’appel.

3. Droit de recours : Le désistement d’instance ne préjuge pas des droits de la partie sur d’autres actions possibles, mais il ferme la voie à l’appel sur cette décision spécifique.

En résumé, le désistement d’instance a pour effet d’éteindre l’instance et d’imposer à l’appelant le paiement des dépens, conformément aux dispositions légales en vigueur.

Quelles sont les implications de l’ordonnance du juge-commissaire ?

L’ordonnance rendue par le juge-commissaire a des implications significatives dans le cadre de la procédure collective. Selon l’article L. 621-1 du Code de commerce, « le juge-commissaire est chargé de veiller à la bonne marche de la procédure collective ».

Les implications de cette ordonnance incluent :

1. Statut de la créance : L’ordonnance a statué sur la créance de la société Agence France Presse (AFP), qui a été admise au passif. Cela signifie que cette créance est reconnue et doit être prise en compte dans le cadre de la procédure collective.

2. Recours possible : M. [E] a exercé un recours contre cette décision, ce qui est son droit en tant que partie concernée. L’article L. 661-1 du Code de commerce stipule que « les décisions du juge-commissaire peuvent faire l’objet d’un recours ».

3. Impact sur la procédure collective : La décision du juge-commissaire peut influencer la répartition des actifs de la société en difficulté, car elle détermine les créances qui seront payées.

En conclusion, l’ordonnance du juge-commissaire a des conséquences directes sur la reconnaissance des créances et sur le déroulement de la procédure collective, tout en offrant des voies de recours aux parties concernées.

Quels sont les droits de M. [E] en tant qu’appelant ?

En tant qu’appelant, M. [E] dispose de plusieurs droits dans le cadre de la procédure d’appel. Selon l’article 901 du Code de procédure civile, « l’appelant a le droit de faire valoir ses arguments devant la cour d’appel ».

Les droits de M. [E] incluent :

1. Droit à un procès équitable : M. [E] a le droit d’être entendu et de présenter ses arguments, conformément aux principes du droit à un procès équitable.

2. Droit de se désister : Comme il l’a fait, M. [E] a le droit de se désister de son appel à tout moment avant que la cour ne statue, ce qui est prévu par l’article 399 du Code de procédure civile.

3. Droit à l’information : M. [E] a le droit d’être informé des décisions prises dans le cadre de la procédure, y compris des conséquences de son désistement.

4. Droit de contester les dépens : Bien qu’il soit condamné aux dépens, M. [E] peut contester le montant de ces frais si cela est justifié.

En résumé, M. [E] a des droits fondamentaux en tant qu’appelant, notamment le droit à un procès équitable, le droit de se désister, et le droit à l’information sur la procédure.

 

REPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS

12 décembre 2024
Cour d’appel de Douai
RG n° 24/01458
République Française

Au nom du Peuple Français

COUR D’APPEL DE DOUAI

CHAMBRE 2 SECTION 2

ORDONNANCE DU 12/12/2024

*

* *

N° de MINUTE :

N° RG 24/01458 – N° Portalis DBVT-V-B7I-VOP6

Ordonnance rendue le 22 février 2024 par le juge commissaire du tribunal de commerce de Lille Métropole

APPELANT

Monsieur [L] [E] pris en sa qualité tant personnelle que celle de président de la société France Soir International, société de droit anglais, domiciliée [Adresse 3] et immatriculée au Registered Office sous le numéro 05469490

né le [Date naissance 1] 1963

de nationalité française

demeurant [Adresse 2] – Egypte

représenté par Me Virginie Levasseur, avocat au barreau de Douai, avocat constitué

assisté de Me Julien Andrez, avocat au barreau de Paris, avocat plaidant

MAGISTRAT DE LA MISE EN ETAT : Stéphanie Barbot

GREFFIER : Marlène Tocco

DÉBATS : à l’audience du 15 octobre 2024

ORDONNANCE prononcée par mise à disposition au greffe le 12 décembre 2024 (délibéré avancé, initialement prévu le 9 janvier 2025)

*

Nous Stéphanie Barbot, conseiller de la mise en état, assistée de Marlène Tocco, greffière ;

Vu le jugement du 31 octobre 2005 ouvrant la procédure collective de la société Presse Alliance, procédure étendue à la société France soir international le 15 mars 2006 ;

Vu l’ordonnance rendue par le juge-commissaire du tribunal de commerce de Lille métropole le 22 février 2024, statuant sur le recours formé par M. [E], pris tant en sa qualité personnelle qu’en sa qualité de président de la société France soir international, contre la créance de la société Agence France presse (AFP), admise au passif (créance n° 44) ;

Vu l’appel formé le 27 mars 2024 contre cette ordonnance par M. [E], pris tant en sa qualité personnelle qu’en sa qualité de président de la société France soir international ;

Vu les conclusions de désistement d’instance de M. [E], notifiées par la voie électronique le 4 novembre 2024 ;

MOTIFS

M. [E], appelant, a notifié des conclusions de désistement d’instance.

Il convient donc de lui donner acte de son désistement d’instance.

Conformément aux dispositions de l’article 399 du code de procédure civile, l’appelant doit être condamné aux dépens d’appel.

PAR CES MOTIFS

– DONNONS ACTE à M. [E] du désistement de son appel enrôlé sous le numéro RG 24/1458 ;

– En conséquence, CONSTATONS l’extinction de l’instance et le dessaisissement de la cour d’appel ;

– CONDAMNONS M. [E] aux dépens d’appel.

Le greffier Le magistrat chargé de la mise en état

Marlène Tocco Stéphanie Barbot


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