Your cart is currently empty!
Le 18 juin 2020, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) a publié son rapport 2019 sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie.
Elle y dresse un état des lieux de ces phénomènes et des mesures engagées à leur encontre. 5 730 crimes et délits de nature raciste ont été enregistrés (soit une hausse de 11% par rapport à 2018). Il s’agit pour l’essentiel de provocations, d’injures et de diffamations. Les victimes (5 350) sont en majorité des hommes d’origine africaine. Par ailleurs, 17 555 signalements ont visé des contenus illicites en ligne, avant tout sur les réseaux sociaux. À l’école, les actes discriminatoires s’exercent surtout entre élèves, par des violences verbales.
La diffusion de propos haineux sur internet et dans les médias progresse très fortement. D’après la CNCDH, il conviendrait de rendre les dispositifs légaux plus efficaces et consolider les outils de prévention et de lutte. Contre le racisme de l’école à l’université, la CNCDH recommande de scolariser tous les enfants (80% des enfants vivant dans des bidonvilles ou dans des squats ne sont pas scolarisés) mais aussi de mieux former et informer les enseignants. La CNCDH juge satisfaisant le cadre légal des infractions à caractère raciste (droit pénal commun ou droit de la presse) et préconise pour les magistrats une formation plus approfondie au contentieux raciste. Face à la sous-déclaration massive des actes racistes et pour favoriser le dépôt de plainte, la CNCDH prône une meilleure formation des policiers et gendarmes et une amélioration de la pré-plainte en ligne. Enfin, la CNCDH appelle les pouvoirs publics à intensifier leur action contre : i) les discriminations racistes dans le monde du travail ; ii) le racisme anti-Roms, en élaborant un plan spécifique dans le cadre du Plan national de lutte contre le racisme et l’antisémitisme.