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Changement de metteur en scène
Cette affaire a de nouveau soulevé la question du sort des promesses de contrats suite au décès du promettant. Le décès du directeur d’un théâtre avait ainsi entraîné la suspension de toutes les négociations en cours. Le théâtre ayant été repris, la personne morale cessionnaire se trouvait en principe tenue des actes et engagements pris par son ancien directeur décédé.
Or, après une première lecture / répétition entre les comédiens et le metteur en scène pressenti par l’ancien propriétaire du théâtre, des conceptions opposées sur la manière de concevoir et jouer la pièce se sont révélées. Entre autres, un des comédien phare attestait de son refus de se “ridiculiser” selon l’ancienne mise en scène imposée. Les parties se sont donc trouvées devant une incompatibilité d’appréhension de la pièce entre le metteur en scène et les acteurs pressentis. A moins de deux mois du début du spectacle, le metteur en scène a donc été congédié.
Promesse d’engagement
L’ancien directeur du théâtre ANTOINE, ayant proposé à l’ancien metteur en scène un contrat sans condition d’accord préalable avec les acteurs qui seraient retenus, le metteur en scène lésé a donc saisi la justice pour contester son remplacement. Les juges ont considéré que même si les producteurs n’avaient probablement pas d’autre choix au regard de l’incompatibilité constatée et de l’hostilité générale des interprètes et collaborateurs envers la mise en scène proposée, la rupture de promesse reste fautive à l’égard du metteur en scène.
La rupture de cette promesse à l’issue des auditions alors que le metteur en scène croyait que son engagement était acquis et serait entériné, était bien de nature à lui ouvrir droit à des dommages et intérêts. Le metteur en scène ne peut toutefois revendiquer le montant de ce qu’il aurait perçu si le contrat avait été signé et le travail de metteur en scène pour lequel il était pressenti exécuté.