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Un vice de forme dans une décision de condamnation pénale pour pédopornographie peut faire tomber l’ensemble de la procédure. Un internaute s’est pourvu avec succès contre une condamnation à six mois d’emprisonnement et trois ans de suivi-socio judiciaire, prononcée par la Cour d’appel de Poitiers (Chambre correctionnelle, 12 avril 2019).
En juillet 2016, un enquêteur de la police judiciaire suisse avait effectué une procédure de cyber-infiltration sur le site « coco.fr » en se connectant avec un profil d’une jeune fille de treize ans. L’enquête a permis d’identifier le profil incriminé qui a été placé en garde à vue.
Suite à la perquisition effectuée à son domicile, plusieurs milliers de photographies à caractère sexuel ont été découvertes dans le matériel informatique et numérique saisi dont six cent soixante quinze à caractère pédopornographique.
L’internaute avait été condamné pour détention, diffusion et importation d’images d’un mineur présentant un caractère pornographique et consultation habituelle d’un service de communication en ligne mettant à disposition des images pornographiques de mineurs.
Saisie de l’affaire, la Cour de cassation (qui juge la forme et non le fond) a constaté une contradiction entre les motifs ainsi qu’entre le dispositif et les motifs de la décision rendue en appel, ce qui équivaut à un défaut de motifs. En l’espèce, les premiers juges ont condamné le prévenu à la peine de six mois d’emprisonnement ferme ; la cour d’appel a, dans le dispositif de l’arrêt, confirmé le jugement entrepris, et dans les motifs de l’arrêt, confirmé le jugement déféré sur les peines après avoir énoncé que l’absence d’antécédents judiciaires de l’intéressé permettait que cette peine soit assortie d’un sursis. Télécharger la décision