Braquage : le vice de procédure des images de vidéosurveillance

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Braquage : le vice de procédure des images de vidéosurveillance

Le visionnage et l’exploitation des images de vidéosurveillance est encadré par des dispositions très strictes sous peine de nullité de la procédure : seuls peuvent accéder aux images du PVPP, soit les enquêteurs spécialement et individuellement habilités à cette fin, soit les tiers requis à cette fin et disposant eux-mêmes d’une telle habilitation.

Au cas d’espèce, il résulte de la procédure que MM. [C] [P] et [I] [J], fonctionnaires de police, ont exploité à plusieurs reprises les images du plan de vidéoprotection de la ville de [Localité 1], sur lesquelles ils prétendent avoir identifié M. [E] ; ne figurent toutefois au dossier de l’information judiciaire ni l’habilitation individuelle et spéciale permettant à ces enquêteurs d’accéder aux images du PVPP, ni l’éventuelle réquisition adressée au tiers ayant accédé à ces images pour eux, ni a fortiori l’habilitation de ce tiers.

La défense était dès lors fondée à solliciter l’annulation des actes relatant ces exploitations. La Cour d’appel a été censurée par la Cour de cassation pour n’avoir pas prononcé ces annulations, aux motifs que « les enquêteurs disposaient des pouvoirs à eux confiés par les dispositions des articles 53 et suivants du code de procédure pénale et dont ils ne sont pas privés par les dispositions des articles L.252-2 et suivant du code de la sécurité intérieure relatives à l’exigence d’une habilitation », que « l’article 7 de l’arrêté 2019-00079 du 24 janvier 2019 modifié par l’arrêté 2021-00511 du 2 juin 2021, relatif au plan de vidéo-protection de la ville de [Localité 1], précise que les agents des services de la police nationale peuvent être destinataires dans la limite des fonctions qui leur sont confiées, des images et enregistrements des caméras du PVPP dans les conditions prévues par ce texte » et que « dès lors qu’il est admis que l’exigence d’une habilitation n’est pas applicable aux officiers de police judiciaire agissant au titre de leurs prérogatives en enquête de flagrance et dès lors que l’article 9 de l’arrêté susvisé prévoit que la transmission des images du PVPP leur est faite par le biais de l’interconnexion de celui-ci avec les centres ou salles d’information et de commandement du service auquel ils appartiennent, la délivrance préalable d’une réquisition ne peut être exigée, en l’absence de toute contrainte », quand les enquêteurs ne pouvaient, sans y être eux-mêmes habilités ni requérir un tiers habilité à cette fin, accéder aux images de vidéoprotection litigieuses, la Chambre de l’instruction a violé les articles 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme, préliminaire du Code de procédure pénale, L. 252-1 et L. 252 2 du Code de la sécurité intérieure. »

Les agents des services de police et de gendarmerie nationales ne peuvent être destinataires des images et enregistrements d’un système de vidéoprotection prévu à l’article L. 251-1 du code de la sécurité intérieure que s’ils sont individuellement désignés et dûment habilités à cet effet, sauf à ce qu’en application des articles 60-1, 77-1-1 ou 99-3 du code de procédure pénale, ils aient délivré une réquisition à cette fin à une personne elle-même habilitée.

Aux termes du dernier de ces textes, tout arrêt de la chambre de l’instruction doit comporter les motifs propres à justifier la décision et répondre aux articulations essentielles des mémoires des parties. L’insuffisance ou la contradiction des motifs équivaut à leur absence.

Résumé de l’affaire :

Contexte de l’affaire

Le 31 janvier 2022, deux individus armés ont tenté de forcer un commerçant à ouvrir son coffre, puis ont pris la fuite. Une enquête de flagrance a été ouverte, durant laquelle des images de vidéoprotection ont été exploitées pour identifier les suspects.

Mise en examen et requête en nullité

M. [H] [E] a été mis en examen le 1er juin 2022. Le 29 novembre 2022, il a déposé une requête en nullité d’actes de la procédure auprès de la chambre de l’instruction, contestant la régularité des exploitations des images de vidéoprotection.

Critiques des moyens

Le premier moyen soutient que M. [E] a le droit de contester la régularité de la captation des images, même s’il conteste son identification sur celles-ci. Le second moyen souligne que seuls les enquêteurs habilités peuvent accéder aux images, ce qui n’a pas été respecté dans ce cas.

Réponse de la Cour

La Cour a examiné les moyens soulevés, précisant que la recevabilité de l’action en nullité ne peut dépendre de l’allégation d’un droit ou intérêt personnel, en respectant le droit de ne pas s’auto-incriminer. Elle a également rappelé que l’accès aux images de vidéoprotection nécessite une habilitation individuelle.

Justification de la décision

La chambre de l’instruction a écarté le moyen de nullité en considérant que M. [E] ne pouvait pas agir en nullité car il contestait son identification. Elle a également affirmé que l’exigence d’habilitation ne s’appliquait pas aux officiers de police judiciaire en enquête de flagrance.

Analyse de la décision

La Cour a relevé que la chambre de l’instruction n’a pas justifié sa décision de manière adéquate. Elle a noté que M. [E] avait le droit de contester les exploitations des images, et a confirmé qu’aucune réquisition n’avait été délivrée pour l’accès aux images.

Conséquences de la cassation

La cassation concerne uniquement les exploitations effectuées par M. [I] [J], tandis que les autres dispositions de la décision de la chambre de l’instruction demeurent en vigueur.

Q/R juridiques soulevées :

Quelles sont les implications juridiques de l’utilisation des images de vidéoprotection dans le cadre d’une enquête de flagrance ?

L’utilisation des images de vidéoprotection dans le cadre d’une enquête de flagrance est régie par plusieurs textes législatifs, notamment le Code de procédure pénale et le Code de la sécurité intérieure.

Selon l’article 60-1 du Code de procédure pénale, les officiers de police judiciaire peuvent procéder à des investigations, y compris l’exploitation d’images de vidéoprotection, dans le cadre d’une enquête de flagrance. Cependant, l’article L. 252-3 du Code de la sécurité intérieure stipule que les agents des services de police ne peuvent accéder aux images d’un système de vidéoprotection que s’ils sont individuellement désignés et habilités à cet effet.

Il est donc essentiel que les enquêteurs aient une habilitation appropriée pour accéder aux images, sauf si une réquisition a été délivrée à une personne habilitée. En l’absence de cette habilitation, l’exploitation des images peut être contestée, comme l’indique le cas de M. [E] qui a contesté son identification sur les images.

En résumé, l’accès et l’exploitation des images de vidéoprotection doivent respecter des conditions strictes d’habilitation, et toute irrégularité dans ce processus peut entraîner la nullité des actes de procédure qui en découlent.

Quels sont les droits d’un individu mis en cause par des images de vidéoprotection ?

Les droits d’un individu mis en cause par des images de vidéoprotection sont protégés par plusieurs dispositions légales, notamment l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’Homme et les articles du Code de procédure pénale.

L’article 6, §1, de la Convention européenne des droits de l’Homme garantit le droit à un procès équitable, ce qui inclut le droit de contester les preuves présentées contre soi. Cela signifie qu’un individu, même s’il conteste son identification sur des images, a le droit de demander l’annulation des actes de procédure qui se basent sur ces images.

De plus, l’article 802 du Code de procédure pénale précise que toute personne mise en cause a le droit de contester la régularité des actes de la procédure. Cela inclut le droit de contester la légalité de l’exploitation des images de vidéoprotection, même si la personne ne reconnaît pas être sur ces images.

Ainsi, un individu a le droit de faire valoir ses arguments concernant la régularité de la captation et de l’exploitation des images, et ce, indépendamment de son identification sur celles-ci.

Quelles sont les conséquences d’une absence d’habilitation pour les enquêteurs utilisant des images de vidéoprotection ?

L’absence d’habilitation pour les enquêteurs utilisant des images de vidéoprotection peut avoir des conséquences significatives sur la validité des actes de procédure.

Selon l’article L. 252-3 du Code de la sécurité intérieure, les agents de police doivent être individuellement habilités pour accéder aux images d’un système de vidéoprotection. Si cette habilitation n’est pas respectée, les actes d’exploitation des images peuvent être déclarés nuls.

Dans le cas présent, la chambre de l’instruction a été amenée à examiner si les enquêteurs avaient bien l’habilitation requise. La Cour de cassation a souligné que, bien que l’un des enquêteurs, M. [C] [P], disposait d’une habilitation, l’autre, M. [I] [J], ne pouvait justifier de son habilitation pour les exploitations en question.

En conséquence, la cassation a été prononcée concernant les actes d’exploitation réalisés par M. [I] [J], ce qui signifie que ces actes ne peuvent être utilisés comme preuve dans le cadre de la procédure. Cela souligne l’importance de respecter les exigences légales en matière d’habilitation pour garantir la régularité des enquêtes et la protection des droits des individus concernés.

REPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS

13 novembre 2024
Cour de cassation
Pourvoi n°
24-80.377
N° N 24-80.377 FS-B

N° 01258

SL2
13 NOVEMBRE 2024

CASSATION PARTIELLE

M. SOULARD premier président,

R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E
________________________________________

AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
_________________________

ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE,
DU 13 NOVEMBRE 2024

M. [H] [E] a formé un pourvoi contre l’arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris, 6e section, en date du 21 décembre 2023, qui, dans l’information suivie contre lui du chef d’extorsion avec arme, a prononcé sur sa demande d’annulation de pièces de la procédure.

Par ordonnance du 4 mars 2024, le président de la chambre criminelle a prescrit l’examen immédiat du pourvoi.

Un mémoire a été produit.

Sur le rapport de M. Michon, conseiller référendaire, les observations de la SCP Célice, Texidor, Périer, avocat de M. [E], et les conclusions de Mme Caby, avocat général référendaire, l’avocat du demandeur ayant eu la parole en dernier, après débats en l’audience publique du 24 septembre 2024 où étaient présents M. Soulard, premier président, M. Bonnal, président, M. Michon, conseiller rapporteur, Mme Labrousse, MM. Cavalerie, Maziau, Seys, Dary, Mmes Thomas, Chaline-Bellamy, M. Hill, conseillers de la chambre, M. Violeau, Mme Merloz, M. Pradel, conseillers référendaires, Mme Caby, avocat général référendaire, et Mme Lavaud, greffier de chambre,

la chambre criminelle de la Cour de cassation, composée des premier président, président et conseillers précités, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent arrêt.

Faits et procédure

1. Il résulte de l’arrêt attaqué et des pièces de la procédure ce qui suit.

2. Le 31 janvier 2022, deux personnes armées ont tenté d’obtenir d’un commerçant l’ouverture de son coffre et ont pris la fuite.

3. Dans le cadre de l’enquête de flagrance ont été, notamment, exploitées des images du système de vidéoprotection de la préfecture de police de [Localité 1] (PVPP).

4. A la suite de l’ouverture d’une information, M. [H] [E] a été mis en examen du chef rappelé ci-dessus le 1er juin 2022.

5. Le 29 novembre 2022, il a saisi la chambre de l’instruction d’une requête en nullité d’actes de la procédure.

Examen des moyens

Sur les premier et second moyens

Enoncé des moyens

6. Le premier moyen critique l’arrêt attaqué en ce qu’il a dit n’y avoir lieu à annulation d’un acte ou d’une pièce de la procédure et constaté la régularité de la procédure pour le surplus, alors « que le seul fait qu’une personne soit mise en cause sur la base d’images de vidéosurveillance suffit à lui donner qualité pour contester la régularité de la captation de ces images, peu important que cette personne, faisant usage de son droit de ne pas s’auto-incriminer, conteste apparaître sur lesdites images ; qu’au cas d’espèce, il résulte de la procédure que les enquêteurs prétendent avoir identifié M. [E] sur les enregistrements de la vidéoprotection de la ville de [Localité 1], ce que l’exposant conteste ; que la défense a sollicité l’annulation des actes d’exploitation de ces images, en ce qu’à supposer qu’il s’agisse effectivement d’images de l’exposant, les mesures litigieuses lui causeraient un grief ; qu’en retenant, pour dénier à M. [E] le droit d’agir en annulation contre ces actes, que celui-ci ne saurait alléguer aucun grief dès lors qu’il conteste être la personne identifiée sur ces images, la Chambre de l’instruction a violé les articles 6 de la Convention européenne des droits de l’Homme, préliminaire, 802, 591 et 593 du Code de procédure pénale. »

7. Le second moyen critique l’arrêt attaqué en ce qu’il a dit n’y avoir lieu à annulation d’un acte ou d’une pièce de la procédure et constaté la régularité de la procédure pour le surplus, alors « que seuls peuvent accéder aux images du PVPP, soit les enquêteurs spécialement et individuellement habilités à cette fin, soit les tiers requis à cette fin et disposant eux-mêmes d’une telle habilitation ; qu’au cas d’espèce, il résulte de la procédure que MM. [C] [P] et [I] [J], fonctionnaires de police, ont exploité à plusieurs reprises les images du plan de vidéoprotection de la ville de [Localité 1], sur lesquelles ils prétendent avoir identifié M. [E] ; que ne figurent toutefois au dossier de l’information judiciaire ni l’habilitation individuelle et spéciale permettant à ces enquêteurs d’accéder aux images du PVPP, ni l’éventuelle réquisition adressée au tiers ayant accédé à ces images pour eux, ni a fortiori l’habilitation de ce tiers ; que la défense était dès lors fondée à solliciter l’annulation des actes relatant ces exploitations ; qu’en retenant, pour refuser prononcer ces annulations, que « les enquêteurs disposaient des pouvoirs à eux confiés par les dispositions des articles 53 et suivants du code de procédure pénale et dont ils ne sont pas privés par les dispositions des articles L.252-2 et suivant du code de la sécurité intérieure relatives à l’exigence d’une habilitation », que « l’article 7 de l’arrêté 2019-00079 du 24 janvier 2019 modifié par l’arrêté 2021-00511 du 2 juin 2021, relatif au plan de vidéo-protection de la ville de [Localité 1], précise que les agents des services de la police nationale peuvent être destinataires dans la limite des fonctions qui leur sont confiées, des images et enregistrements des caméras du PVPP dans les conditions prévues par ce texte » et que « dès lors qu’il est admis que l’exigence d’une habilitation n’est pas applicable aux officiers de police judiciaire agissant au titre de leurs prérogatives en enquête de flagrance et dès lors que l’article 9 de l’arrêté susvisé prévoit que la transmission des images du PVPP leur est faite par le biais de l’interconnexion de celui-ci avec les centres ou salles d’information et de commandement du service auquel ils appartiennent, la délivrance préalable d’une réquisition ne peut être exigée, en l’absence de toute contrainte », quand les enquêteurs ne pouvaient, sans y être eux-mêmes habilités ni requérir un tiers habilité à cette fin, accéder aux images de vidéoprotection litigieuses, la Chambre de l’instruction a violé les articles 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme, préliminaire du Code de procédure pénale, L. 252-1 et L. 252 2 du Code de la sécurité intérieure. »

Réponse de la Cour

8. Les moyens sont réunis.

Vu les articles 6, §1, de la Convention européenne des droits de l’homme, 802 du code de procédure pénale, L. 252-3 du code de la sécurité intérieure et 593 du code de procédure pénale :

9. Il se déduit des deux premiers de ces textes que la recevabilité de l’action en nullité d’un requérant qui a gardé le silence ne peut être subordonnée à l’allégation, par ce dernier, que la formalité méconnue a pour objet de préserver un droit ou un intérêt qui lui est propre, sauf à méconnaître son droit à ne pas s’auto-incriminer. Pour autant, il lui appartient de préciser, au regard des pièces de la procédure, les éléments retenus par les enquêteurs qui seraient de nature à établir qu’il peut être concerné par l’acte critiqué.

10. Selon le suivant, les agents des services de police et de gendarmerie nationales ne peuvent être destinataires des images et enregistrements d’un système de vidéoprotection prévu à l’article L. 251-1 du code de la sécurité intérieure que s’ils sont individuellement désignés et dûment habilités à cet effet, sauf à ce qu’en application des articles 60-1, 77-1-1 ou 99-3 du code de procédure pénale, ils aient délivré une réquisition à cette fin à une personne elle-même habilitée.

11. Aux termes du dernier de ces textes, tout arrêt de la chambre de l’instruction doit comporter les motifs propres à justifier la décision et répondre aux articulations essentielles des mémoires des parties. L’insuffisance ou la contradiction des motifs équivaut à leur absence.

12. Pour écarter le moyen de nullité tiré du défaut d’habilitation des enquêteurs ayant procédé à l’exploitation des images extraites du PVPP, l’arrêt attaqué énonce que, s’agissant de M. [E], le grief allégué, qui résulte de son identification qu’il conteste, ne peut être pris en compte, et qu’il est dès lors dépourvu de qualité à agir.

13. Les juges ajoutent que l’exigence d’une habilitation n’est pas applicable aux officiers de police judiciaire agissant dans le cadre d’une enquête de flagrance, étant rappelé par ailleurs que, en application de l’article 9 de l’arrêté préfectoral n° 2019-00079 du 24 janvier 2019 relatif au PVPP, les images en question ont été transmises par le biais d’une interconnexion entre ledit système et les salles de commandement du service auquel ils appartiennent, de sorte qu’aucune réquisition ne pouvait être exigée.

14. En se déterminant ainsi, la chambre de l’instruction n’a pas justifié sa décision pour les motifs qui suivent.

15. En premier lieu, les juges ne pouvaient considérer que M. [E] était dépourvu de qualité pour agir en nullité des exploitations de la vidéoprotection au motif qu’il contestait son identification, alors qu’il faisait valoir que les enquêteurs soutenaient l’avoir identifié sur les images en cause.

16. En deuxième lieu, la Cour de cassation, qui a le contrôle des pièces de la procédure, est en mesure de s’assurer qu’aucune réquisition n’a été délivrée par les enquêteurs.

17. En troisième lieu, s’il résulte de ces mêmes pièces que M. [C] [P] disposait d’une habilitation, mentionnée en procédure (D 10), de sorte que les exploitations auxquelles il a procédé (D 10 et D 11) sont régulières, il n’en est pas de même pour M. [I] [J] qui a procédé aux exploitations visées en cotes D 18 et D 23, la seule attestation de formation figurant au dossier (D 204) étant insuffisante à cet égard. Il appartenait en conséquence à la chambre de l’instruction, saisie d’une demande en ce sens, de vérifier, au besoin par un supplément d’information, la réalité d’une telle habilitation.

18. La cassation est par conséquent encourue.

Portée et conséquences de la cassation

19. La cassation à intervenir ne concerne que les dispositions relatives aux exploitations effectuées par M. [I] [J] (D 18 et D 23). Les autres dispositions seront donc maintenues.


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