Sommaire Déclaration d’appelLe 9 décembre 2024, le conseil de M. [G] [Z] a déposé une déclaration d’appel visant à contester l’ordonnance du vice-président du tribunal judiciaire de Paris, datée du 5 décembre 2024, qui avait ordonné la poursuite de l’hospitalisation complète de son client. Désistement du recoursLe 12 décembre 2024, une lettre de désistement total du recours a été reçue, confirmant que M. [Z] ne souhaitait plus poursuivre l’appel. Ce désistement a été confirmé par son conseil lors de l’audience du même jour, où le ministère public a demandé la constatation de ce désistement. Absence de la partie intiméeLe directeur de l’établissement, partie intimée dans cette affaire, n’a pas comparu ni été représenté à l’audience, ce qui a laissé la juridiction sans opposition de sa part. Motivation juridiqueConformément aux articles 400 et suivants du code de procédure civile, le désistement formé par écrit avant l’audience produit un effet immédiat, empêchant le juge de statuer sur les demandes, sauf celles relatives à l’article 700. En l’absence d’éléments remettant en cause le désistement, celui-ci doit être constaté. Constatation du désistementM. [Z] ayant formé son désistement par écrit avant l’audience, la juridiction d’appel a été dessaisie de l’affaire. Le délégué du premier président de la cour d’appel a donc constaté ce désistement par une décision rendue publiquement. Conséquences financièresLes dépens de la procédure ont été laissés à la charge de l’État, conformément aux dispositions en vigueur. Notification de l’ordonnanceL’ordonnance a été rendue le 12 décembre 2024 et notifiée aux parties concernées, précisant que cette décision n’est pas susceptible d’opposition et que la seule voie de recours ouverte est le pourvoi en cassation, à introduire dans un délai de deux mois. |
Questions / Réponses juridiques :
Quelle est la nature du désistement dans le cadre de la procédure d’appel ?Le désistement est une manifestation de volonté par laquelle une partie renonce à son action en justice. Selon l’article 400 du Code de procédure civile, le désistement formé par écrit, antérieurement à l’audience, produit immédiatement son effet extinctif. Cela signifie que, dès qu’un désistement est reçu, le juge ne peut plus statuer sur les demandes, sauf celles fondées sur l’article 700 du même code. En l’espèce, M. [Z] a confirmé son désistement par lettre reçue avant l’audience, ce qui a conduit à la constatation de son dessaisissement par la juridiction d’appel. Quelles sont les conséquences juridiques du désistement ?Le désistement a pour effet d’éteindre l’instance, ce qui signifie que la juridiction ne peut plus examiner le fond de l’affaire. L’article 401 du Code de procédure civile précise que le désistement est irrévocable, sauf accord des parties. Dans le cas présent, le désistement de M. [Z] a été constaté par le délégué du premier président de la cour d’appel, ce qui a mis fin à la procédure d’appel. Il est également important de noter que, selon l’article R.3211-23 du Code de la santé publique, cette ordonnance n’est pas susceptible d’opposition, et la seule voie de recours ouverte est le pourvoi en cassation. Quelles sont les voies de recours après un désistement ?Après un désistement, les parties peuvent uniquement envisager un pourvoi en cassation, comme le stipule l’article R.3211-23 du Code de la santé publique. Ce pourvoi doit être introduit dans un délai de deux mois à compter de la notification de l’ordonnance, par l’intermédiaire d’un avocat au Conseil d’État et à la Cour de cassation. Il est crucial de souligner que le pourvoi en cassation est une voie extraordinaire de recours qui ne permet pas un nouvel examen des faits, mais vise à vérifier la conformité de la décision rendue avec les textes législatifs en vigueur. Quelles sont les implications du désistement pour les frais de justice ?En matière de frais de justice, l’article 696 du Code de procédure civile prévoit que les dépens sont laissés à la charge de la partie qui succombe. Cependant, dans le cas d’un désistement, comme celui de M. [Z], il est courant que les dépens soient laissés à la charge de l’État, comme cela a été décidé dans l’ordonnance rendue le 12 décembre 2024. Cela signifie que M. [Z] ne sera pas tenu de payer les frais de la procédure d’appel, ce qui est une conséquence favorable pour lui dans le cadre de cette affaire. Quelles sont les obligations de notification dans ce type de procédure ?La notification des décisions judiciaires est régie par l’article 450 du Code de procédure civile, qui impose que les parties soient avisées des décisions dans les conditions prévues par la loi. Dans le cas présent, l’ordonnance a été notifiée au patient, à son avocat, et au directeur de l’hôpital, conformément aux exigences légales. Cette notification est essentielle pour garantir le droit à un recours effectif, en permettant aux parties de connaître les décisions prises et d’agir en conséquence, notamment en cas de pourvoi en cassation. |
REPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
COUR D’APPEL DE PARIS
Pôle 1 – Chambre 12
SOINS PSYCHIATRIQUES SANS CONSENTEMENT
ORDONNANCE DU 12 DÉCEMBRE 2024
(n°690, 3 pages)
N° du répertoire général : N° RG 24/00690 – N° Portalis 35L7-V-B7I-CKOFJ
Décision déférée à la Cour : Ordonnance du 05 Décembre 2024 – Tribunal Judiciaire de PARIS (Magistrat du siège) – RG n° 24/03732
L’audience a été prise au siège de la juridiction, en audience publique, le 12 Décembre 2024
Décision réputée contradictoire
COMPOSITION
Hélène BUSSIERE, conseiller à la cour d’appel, agissant sur délégation du Premier Président de la cour d’appel de Paris,
assisté de Roxane AUBIN, greffier lors des débats et de la mise à disposition de la décision
APPELANT
Monsieur [G] [Z] (Personne faisant l’objet de soins)
né le 11/09/1999 à [Localité 4]
demeurant [Adresse 2]
Actuellement hospitalisé au GHU [Localité 3] psychiatrie et neurosciences site Avron
non comparant en personne, représenté par Me Stéphanie DOS SANTOS, avocat commis d’office au barreau de Paris,
INTIMÉ
M. LE DIRECTEUR DU GHU [Localité 3] PSYCHIATRIE ET NEUROSCIENCES SITE AVRON
demeurant [Adresse 1]
non comparant, non représenté,
TIERS
Madame [L] [P]
demeurant [Adresse 2]
non comparante, non représentée,
MINISTÈRE PUBLIC
Représenté par Madame Laure DE CHOISEUL, avocate générale,
Comparante,
DÉCISION
Vu la déclaration d’appel du conseil de M. [G] [Z] reçue le 9 décembre 2024 à 14h24 aux termes de laquelle il sollicite l’infirmation de l’ordonnance du vice-président chargé des fonctions de juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Paris du 5 décembre 2024 ordonnannt la poursuite de la mesure d’hospitalisation complète,
Vu le désistement total du recours reçu par lettre du 12 décembre 2024, reçue le même jour à 10h18,
A l’audience du 12 décembre 2024, le conseil représentant M. [Z] a confirmé le désistement de son client avec lequel elle a pu s’entretenir. Le ministère public a demandé à la juridiction de constater le désistement.
Le directeur d’établissement, partie intimée, n’a pas comparu et ne s’est pas fait représenter.
Vu les articles 400 et suivants du code de procédure civile,
En matière de procédure orale, le désistement formé par écrit, antérieurement à l’audience, produit immédiatement son effet extinctif de sorte que le juge ne peut plus statuer sur les demandes, sauf celles fondées sur l’article 700 du code de procédure civile.
Il s’en déduit qu’en présence d’un écrit manifestant une volonté claire et non équivoque de se désister et en l’absence d’autres éléments le remettant en cause, le désistement doit être constaté par le premier président, y compris en matière de soins psychiatriques sans consentement (1re Civ., 31 janvier 2024, pourvoi n° 23-15.969).
En l’espèce, M. [Z] s’est désisté par lettre reçue en début d’audience. Par suite, il convient de constater le dessaisissement de la juridiction d’appel qu’il avait saisie le 9 décembre précédent.
Le délégué du premier président de la cour d’appel, statuant publiquement par mise à disposition au greffe, par décision réputée contradictoire,
CONSTATE le désistement de l’instance d’appel de M. [G] [Z],
LAISSONS les dépens à la charge de l’Etat.
Ordonnance rendue le 12 DÉCEMBRE 2024 par mise à disposition au greffe de la cour, les parties en ayant été préalablement avisées dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l’article 450 du code de procédure civile.
LE GREFFIER LE MAGISTRAT DÉLÉGATAIRE
Notification ou avis fait à :
X patient à l’hôpital
ou/et ‘ par LRAR à son domicile
X avocat du patient
X directeur de l’hôpital
X tiers par LS
‘ préfet de police
‘ avocat du préfet
‘ tuteur / curateur par LRAR
X Parquet près la cour d’appel de Paris
AVIS IMPORTANTS :
Je vous informe qu’en application de l’article R.3211-23 du code de la santé publique, cette ordonnance n’est pas susceptible d’opposition. La seule voie de recours ouverte aux parties est le pourvoi en cassation . Il doit être introduit dans le délai de 2 mois à compter de la présente notification, par l’intermédiaire d’un avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation.
Le pourvoi en cassation est une voie extraordinaire de recours qui exclut un nouvel examen des faits ; il a seulement pour objet de faire vérifier par la Cour de Cassation si la décision rendue est conforme aux textes législatifs en vigueur.
Ce délai est augmenté d’un mois pour les personnes qui demeurent dans un département ou territoire d’outre-mer et de deux mois pour celles qui demeurent à l’étranger.
RE’U NOTIFICATION LE :
SIGNATURE DU PATIENT :