Sommaire Contexte JuridiqueLes faits se déroulent dans le cadre des articles L. 3222-5, L. 3211-12, L. 3211-12-5, et R. 3211-34 à R. 3211-45 du code de la santé publique, qui régissent les mesures de soins psychiatriques. Demande de Mesures d’UrgenceUne mesure de soins psychiatriques sans consentement a été demandée en urgence pour M. [P] [X] le 6 décembre 2024, en raison de préoccupations concernant son comportement. Requête pour Maintien de l’IsolementLe 13 décembre 2024, le directeur du centre hospitalier de [8] a soumis une requête pour le maintien de la mesure d’isolement de M. [P] [X], enregistrée au greffe à 14H31. Éléments de la ProcédureDes pièces justificatives ont été transmises par le directeur du centre hospitalier, conformément à l’article R. 3211-34 du code de la santé publique, et aucune observation n’a été faite par le procureur de la République. Mesure d’IsolementM. [P] [X] a été placé en isolement à partir du 10 décembre 2024 à 14 heures 30, avec des renouvellements successifs, le dernier ayant eu lieu le 13 décembre 2024 à 14 heures, en raison d’un risque agressif et de comportements délictueux. Justification de la MesureLa décision de maintenir l’isolement a été jugée justifiée, respectant les prescriptions légales, car le danger pour autrui était caractérisé, rendant cette mesure adaptée, nécessaire et proportionnée. Décision FinaleLe 13 décembre 2024 à 15H59, une ordonnance a été prononcée, autorisant le maintien de la mesure d’isolement de M. [P] [X], avec les dépens à la charge de l’État. |
Questions / Réponses juridiques :
Quelles sont les conditions légales pour le maintien d’une mesure d’isolement en psychiatrie ?La mesure d’isolement en psychiatrie est encadrée par plusieurs articles du code de la santé publique, notamment les articles L. 3222-5, L. 3211-12, et R. 3211-34 à R. 3211-45. Selon l’article L. 3222-5, l’isolement peut être ordonné lorsque le patient présente un danger immédiat ou imminent pour lui-même ou pour autrui. Il est également précisé que cette mesure doit être adaptée, nécessaire et proportionnée à la situation. L’article R. 3211-34 stipule que le maintien de l’isolement doit être justifié par des décisions médicales successives, renouvelées par tranches de 12 heures, et que le directeur de l’établissement doit en faire la demande. Ainsi, pour le maintien d’une mesure d’isolement, il est essentiel de démontrer que les conditions de dangerosité sont toujours présentes et que l’isolement est la seule solution pour prévenir un dommage. Quel est le rôle du procureur de la République dans la procédure de maintien de l’isolement ?Le procureur de la République joue un rôle de contrôle dans la procédure de maintien de l’isolement en psychiatrie. L’article R. 3211-34 du code de la santé publique précise que le procureur doit être informé de la mesure d’isolement et peut formuler des observations. Dans le cas présent, il est mentionné qu’il n’y a pas eu d’observations du procureur de la République en date du 13 décembre 2024. Cela signifie que le procureur n’a pas contesté la mesure d’isolement, ce qui peut être interprété comme une acceptation tacite de la décision prise par le directeur de l’établissement. Il est important de noter que l’absence d’observations ne préjuge pas de la légalité de la mesure, mais elle indique que le contrôle judiciaire n’a pas soulevé d’objection. Quels sont les droits du patient soumis à une mesure d’isolement ?Les droits des patients soumis à une mesure d’isolement sont protégés par le code de la santé publique et par des principes généraux de droit. L’article L. 3211-12-5 stipule que le patient a le droit d’être informé des raisons de la mesure d’isolement et de ses droits. Il doit également pouvoir contester cette mesure devant le juge, ce qui est un élément fondamental du droit à un recours effectif. De plus, le patient a le droit d’être assisté par un avocat lors de la procédure de contestation de l’isolement. Il est également prévu que le patient puisse bénéficier d’un suivi médical régulier et d’une évaluation de la nécessité de maintenir l’isolement. Ces droits visent à garantir que la mesure d’isolement ne soit pas appliquée de manière arbitraire et qu’elle respecte la dignité du patient. Quelles sont les conséquences juridiques d’une décision de maintien d’isolement ?La décision de maintien d’isolement a plusieurs conséquences juridiques, tant pour le patient que pour l’établissement de santé. Tout d’abord, le maintien de l’isolement doit être justifié par des éléments médicaux et doit respecter les prescriptions légales, comme le stipule l’article L. 3222-5-1. En cas de non-respect de ces prescriptions, la décision peut être contestée et annulée par le juge, ce qui pourrait entraîner des conséquences pour l’établissement. De plus, la décision de maintien d’isolement est susceptible d’appel, ce qui signifie que le patient ou son représentant légal peut demander un réexamen de la mesure. Enfin, les dépens, c’est-à-dire les frais de la procédure, sont laissés à la charge de l’État, ce qui implique que l’établissement ne supporte pas les coûts liés à la contestation de la mesure. Ces conséquences juridiques visent à assurer un équilibre entre la protection des patients et le respect de leurs droits fondamentaux. |
REPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
TRIBUNAL JUDICIAIRE DE MEAUX
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ORDONNANCE
statuant sur la poursuite d’une mesure d’isolement
Dossier N° RG 24/01884 – N° Portalis DB2Y-W-B7I-CDYXK – M. [P] [X]
Ordonnance du 13 décembre 2024
Minute n° 1062
AUTEUR DE LA SAISINE :
Le DIRECTEUR DU CENTRE HOSPITALIER de [8],
agissant par agissant par M. [C] [D] , directeur du grand hôpital de l’est francilien,
élisant domicile en cette qualité au centre hospitalier de [8] : [Adresse 2] – [Localité 6],
PERSONNE FAISANT L’OBJET DES SOINS :
M. [P] [X]
né le 25 Avril 1989 à [Localité 7] (SENEGAL)
demeurant [Adresse 1] – [Localité 5]
actuellement hospitalisé au centre hospitalier de [8],
PARTIE JOINTE :
Monsieur le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE
près le tribunal judiciaire de MEAUX,
ayant domicile élu au palais de justice de Meaux :
[Adresse 3] [Localité 4]
Nous, Virginie BARRAUD, magistrat du siège du tribunal judiciaire de Meaux, assistée de Laurence MATHIEU-VANDEWOORDE, greffier, avons rendu la présente ordonnance.
Vu la mesure de soins psychiatriques sans consentement sur demande d’un tiers en urgence en date du 6 décembre 2024 dont fait l’objet M. [P] [X],
Vu la requête du directeur du centre hospitalier de [8] en date du 13 décembre 2024 aux fins de maintien de la mesure d’isolement de M. [P] [X], reçue et enregistrée au greffe le 13 décembre 2024 à 14H31,
Vu les pièces transmises à l’appui de la requête par le directeur du centre hospitalier de [8] reçues au greffe le 13 décembre 2024 à 14H31 en application des dispositions de l’article R. 3211-34 du code de la santé publique,
Vu l’absence d’observations du procureur de la République en date du 13 décembre 2024,
M. [P] [X] a fait l’objet d’une mesure d’isolement à compter du 10/12/24 à 14 heures 30 qui a été renouvelée par décisions médicales successives et en dernier lieu le 13/12/24 à 14 heures pour les motifs suivants : risque agressif, déambulations avec vol ;
Au vu de l’ensemble des éléments de la procédure, il apparaît que les prescriptions de l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique ont été respectées et que la mesure d’isolement débutée le 10/12/24 à 14 heures 30 et renouvelée de manière exeptionnelle par tranches de 12h est justifiée dès lors qu’au vu des éléments médicaux susvisés, le danger de dommage immédiat ou imminent pour autrui est caractérisé et que seule une mesure d’isolement permet de l’éviter, cette mesure apparaissant adaptée, nécessaire et proportionnée,
Statuant par ordonnance susceptible d’appel, prononcée publiquement par sa mise à disposition au greffe le 13 décembre 2024 à 15H59,
AUTORISONS le maintien de la mesure d’isolement de M. [P] [X] ;
LAISSONS les dépens à la charge de l’Etat.
Le greffier Le juge