Your cart is currently empty!
S’il est constant que si l’employeur a le droit de contrôler et de surveiller l’activité de ses salariés pendant le temps de travail, il ne peut être autorisé à utiliser comme mode de preuve des enregistrements d’un système de vidéosurveillance installée sur le site d’une société cliente permettant le contrôle de leur activité dont les intéressés n’ont pas été préalablement informés.
Dans cette affaire, un salarié, conducteur de véhicules poids-lourds, a obtenu la condamnation de son employeur pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. L’employeur reprochait à son salarié, la disparition de deux colis contenant des téléviseurs à l’occasion de livraison que le salarié avait effectuée chez un client. Sur la vidéosurveillance, le salarié apparaissait sur les quais de livraison du départ, en train de manipuler le colis qui manque à l’arrivée ; il avait par ailleurs, fait un arrêt de six minutes sur le trajet et était incapable d’expliquer les raisons de cet arrêt ; sur une autre vidéosurveillance, le film montrait qu’à l’arrivée le colis n’était plus dans la semi-remorque alors que le chauffeur était incapable d’expliquer cette carence.
Le moyen de contrôle tiré de la vidéosurveillance placée chez le client, a été utilisé par l’employeur sans avoir était préalablement porté à la connaissance du salarié et à tout le moins au comité d’entreprise ; ces éléments de preuve étaient donc illicites puisqu’ils n’ont pas été portés à la connaissance des salariés et en conséquence la preuve tirée d’un tel dispositif est irrecevable.
Alternativement, l’employeur a tenté de faire valoir qu’il n’était pas reproché au salarié le vol des deux colis contenant les téléviseurs mais le non-respect d’une circulaire affichée dans les locaux de la société indiquant que les conducteurs n’étaient pas autorisés à accéder aux quais d’arrivées. La lettre de licenciement limitant le périmètre de la faute du salarié, sa lecture n’a pas permis de retenir ce moyen soulevé par l’employeur (l’employeur reprochait bien au salarié un vol). L’employeur n’apportait donc aucun élément susceptible d’établir que la disparition des colis résultait d’un vol commis par son salarié.
[toggles class=”yourcustomclass”]
[toggle title=”Télécharger la Décision” class=”in”]Télécharger [/toggle]
[toggle title=”Réseau social juridique B2B”]Rejoignez le 1er réseau social juridique B2B LexSider.com : vos futures relations d’affaires vous y attendent.[/toggle]
[toggle title=”Poser une Question”]Posez une Question Juridique sur cette thématique, la rédaction ou un abonné vous apportera une réponse en moins de 48h.[/toggle]
[toggle title=”Surveillance & Analyse de Marque” class=”in”]Surveillez et analysez la réputation d’une Marque (la vôtre ou celle d’un concurrent), d’une Personne publique (homme politique, acteur, sportif …) sur tous les réseaux sociaux (Twitter, Facebook …). Testez gratuitement notre plateforme de Surveillance de Marque et de Réputation numérique.[/toggle]
[toggle title=”Paramétrer une Alerte”]Paramétrez une alerte de Jurisprudence sur ce thème pour être informé par email lorsqu’une décision est rendue sur ce thème[/toggle]
[/toggles]