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Les violations de données personnelles peuvent avoir des conséquences dévastatrices pour une organisation, allant de pertes financières importantes à des amendes sévères, en passant par une baisse de la confiance des clients. L’impact peut être massif, affectant à la fois la réputation et la viabilité de l’entreprise. Ainsi, il est essentiel d’adopter des bonnes pratiques en cybersécurité pour prévenir les incidents de sécurité. Cependant, même avec des mesures solides en place, le risque de subir une violation de données reste présent. En cas d’incident, l’organisation pourrait être tenue de notifier l’autorité de protection des données (APD) ou de communiquer la violation aux personnes concernées.
Besoin de notifier une violation de données ? Voici la liste de tous les contacts au sein de l’Union européenne.
Selon l’article 4 du Règlement général sur la protection des données (RGPD), une violation de données personnelles est définie comme « une violation de la sécurité entraînant, de manière accidentelle ou illicite, la destruction, la perte, l’altération, la divulgation non autorisée ou l’accès non autorisé à des données à caractère personnel ».
Cette définition englobe plusieurs scénarios, notamment :
Il est important de noter que toute atteinte à la confidentialité, à l’intégrité ou à la disponibilité des données personnelles peut être considérée comme une violation. Toutefois, tous les incidents de sécurité ne constituent pas forcément une violation de données si aucune donnée personnelle n’est impliquée.
En vertu de l’article 33 du RGPD, les entreprises qui agissent en tant que responsables du traitement des données ont trois principales obligations en cas de violation :
L’article 33, paragraphe 5, du RGPD impose aux responsables de tenir un registre de toutes les violations de données, qu’elles soient notifiées ou non. Ce registre doit inclure :
Lorsque la violation de données présente un risque pour les personnes concernées, la notification à l’APD doit être faite dans un délai de 72 heures après la prise de connaissance de l’incident (article 33.1 du RGPD). Cette notification doit inclure :
Si toutes les informations ne peuvent être fournies dans ce délai, une notification initiale doit être faite, suivie d’informations complémentaires à une date ultérieure.
En cas de violation touchant plusieurs États membres de l’UE, il est essentiel d’identifier l’APD chef de file, qui sera la principale autorité de contact. Si le responsable du traitement a des doutes, il doit au moins notifier l’APD locale.
Le sous-traitant a l’obligation de notifier toute violation de données à caractère personnel au responsable du traitement dans les meilleurs délais, conformément à l’article 33.2 du RGPD. Cela permet au responsable de se conformer à ses obligations de notification dans le délai imparti.
Dans certaines situations, la violation de données doit être communiquée aux personnes concernées sans délai. C’est le cas lorsque la violation présente un risque élevé pour leurs droits et libertés (article 34 du RGPD). L’objectif de cette communication est de permettre aux personnes de prendre des mesures de protection adéquates.
Les informations à fournir aux personnes concernées incluent :
Il existe des cas où la notification aux personnes concernées n’est pas requise, par exemple :
Pour être en mesure de réagir rapidement en cas de violation, il est recommandé de mettre en place un plan de réponse aux incidents, incluant :
Un tel plan permet de limiter les dommages causés par la violation et de se conformer aux obligations légales, tout en préservant la confiance des clients et partenaires.
Les violations de données peuvent avoir des conséquences graves pour les organisations. C’est pourquoi la préparation et la conformité aux exigences du RGPD sont essentielles pour atténuer les risques. Les entreprises doivent être prêtes à réagir rapidement en cas d’incident et à respecter leurs obligations de notification auprès des autorités et des personnes concernées.