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Stigmatiser une population (arabo-musulmans) est passible d’une sanction de l’ARCOM.
Après visionnage de l’émission « L’Heure des Pros 2 » diffusée sur Cnews et pendant laquelle a été évoquée la montée de l’antisémitisme en France, l’ARCOM a sanctionné la chaîne de 50 000 euros.
Au cours de ce programme un journaliste, invité régulier de l’éditeur, a tenu les propos suivants :
« Ce que je trouve intéressant dans le sondage […] c’est la cause de l’antisémitisme, le conflit israélo palestinien ça veut dire que ça n’est que, en fait c’est une des conséquences, cette, ce, ce sondage, une des conséquences de l’immigration arabo-musulmane. C’est une des conséquences comme une partie du trafic de drogues, comme la surpopulation carcérale comme l’abaya comme tout ça, comme tout ça, et en fait l’antisémitisme dont sont victimes les juifs aujourd’hui c’est juste qu’on n’a pas eu une politique d’immigration qui avait juste le début du commencement d’une cohérence. »
Or, ces propos n’ont fait l’objet d’aucune réaction de la part des autres personnes présentes en plateau.
En ce qui concerne l’obligation de ne pas encourager à des comportements discriminatoires, il ressort ainsi du compte rendu de visionnage de cette émission qu’un journaliste, invité régulier de l’éditeur, a indiqué que l’antisémitisme, une partie du trafic de drogue ainsi que la surpopulation carcérale étaient des conséquences de « l’immigration arabo-musulmane ».
Ces propos véhiculent plusieurs stéréotypes négatifs en ce qu’ils imputent des faits et comportements graves à un groupe de population dans son ensemble, de nature à encourager à des comportements discriminatoires à son égard en raison de son origine et de sa religion. Cette séquence caractérise ainsi un manquement aux stipulations de l’article 2-3-2 de la convention du 27 novembre 2019 précitée.
En ce qui concerne l’obligation de maîtrise de l’antenne, ces déclarations, émanant d’un journaliste se positionnant régulièrement sur la thématique de l’immigration, n’ont suscité aucune réaction de la part des personnes présentes en plateau.
Dans ces conditions, un manquement aux stipulations de l’article 2-2-1 de la convention du 27 novembre 2019 précitée est également caractérisé.