La TVA en matière de coproduction audiovisuelle
L’instruction fiscale n° 3 A-2-05 du 3 février 2005 a fixé le régime de TVA applicable aux participations financières versées dans le cadre des contrats de coproduction audiovisuelle. (et aux contrats de coréalisation de spectacles vivants). Les règles fixées s’appliquent quelle que soit la dénomination du contrat donnée par les parties, que les contractants soient organisés en société de participation ou non.
En premier lieu, les apports financiers versés par les producteurs ne sont pas soumis à TVA lorsque le contrat prévoit explicitement que les droits portant sur l’œuvre seront la copropriété des coproducteurs (ce qui est précisé en général en préambule ou dans la clause « clef de répartition »). A l’opposé, si les sommes versées rémunèrent un service rendu par l’un des coproducteurs, elles se trouvent soumises à TVA.
En second lieu, les sommes qui constituent la contrepartie de l’acquisition de places à un spectacle vivant sont considérées comme des recettes de billetterie perçues par anticipation et donc soumises à ce titre à TVA. Ce taux est de 2,10 % pour les premières représentations théâtrales d’oeuvres dramatiques, lyriques, musicales ou chorégraphiques nouvellement crées ou d’oeuvres classiques faisant l’objet d’une nouvelle mise en scène (ainsi que des spectacles de cirque comportant exclusivement des créations originales conçues et produites par l’entreprise et faisant appel aux services réguliers d’un groupe de musiciens). Dans tous les autres cas, le taux de TVA est de 5,5%.
En troisième lieu, les apports en industrie des coproducteurs (connaissances techniques, travail ou services) ne sont pas soumis à TVA.
Dans le cadre d’un contrat de coréalisation, l’application de la TVA varie selon les hypothèses suivantes :
1) lorsque le contrat de coréalisation est conclu sans clause de minimum garanti, le taux de TVA applicable à la quote-part de recettes revenant à chacun des coproducteurs est celui applicable aux spectacles ;
2) lorsque le contrat de coréalisation comporte une clause de minimum garanti au profit du producteur, le taux de TVA est de 5,5% ;
3) lorsque le contrat de coréalisation comporte une clause de minimum garanti au profit du diffuseur, le taux normal de TVA s’applique car le minimum garanti d’analyse comme la contrepartie de la mise à disposition de la salle de représentation. Sous réserve que la prestation soit facturée par le diffuseur au producteur, la TVA y afférente peut être récupérée par ce dernier dans les conditions de droit commun.
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