Concernant l’originalité (et donc la protection) de photographies prises lors de compétitions sportives, les juges apprécient in concreto chaque photographie.
Ainsi, pour les photographies réalisées sur le vif et présentant les joueurs au cours d’une action sur un stade, ne sont pas originales dans la mesure où leurs qualités révèlent des compétences techniques particulières mais non pas nécessairement la personnalité du photographe. Ce dernier n’a le choix ni de l’éclairage ni du moment ni de la singularité des positions puisque ces éléments lui échappent et résultent des conditions et circonstances du match dont il doit rendre compte fidèlement.
En revanche, pour d’autres photographies, l’auteur est maître de l’instant et peut avoir manifestement choisi de mettre en évidence l’expression fugace d’un visage ou une attitude corporelle révélatrice des sentiments et émotions de la personne.
Le choix de mettre en évidence à un instant précis cette émotion ou ce sentiment pour conférer à la photographie une force et un sens particuliers, est empreint de la personnalité du photographe (protection par le droit d’auteur).
Mots clés : Photographies – Originalite
Thème : Photographies – Originalite
A propos de cette jurisprudence : juridiction : Tribunal de Grande Instance de Paris | Date : 15 avril 2010 | Pays : France