13 avril 2023
Cour de cassation
Pourvoi n°
21-20.214
CIV. 2
LM
COUR DE CASSATION
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Audience publique du 13 avril 2023
Cassation partielle
Mme DURIN-KARSENTY, conseiller
faisant fonction de président
Arrêt n° 410 F-D
Pourvoi n° F 21-20.214
R É P U B L I Q U E F R A N Ç A I S E
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AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
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ARRÊT DE LA COUR DE CASSATION, DEUXIÈME CHAMBRE CIVILE, DU 13 AVRIL 2023
Mme [K] [U], domiciliée [Adresse 2], a formé le pourvoi n° F 21-20.214 contre l’arrêt rendu le 17 mai 2021 par la cour d’appel d’Agen (chambre civile), dans le litige l’opposant à M. [Z] [B], domicilié chez Mme [J] [Y] [P], [Adresse 1], défendeur à la cassation.
La demanderesse invoque, à l’appui de son pourvoi, deux moyens de cassation.
Le dossier a été communiqué au procureur général.
Sur le rapport de Mme Jollec, conseiller référendaire, les observations de la SCP Spinosi, avocat de Mme [U], de la SAS Buk Lament-Robillot, avocat de M. [B], et l’avis de M. Adida-Canac, avocat général, après débats en l’audience publique du 7 mars 2023 où étaient présentes Mme Durin-Karsenty, conseiller le plus ancien faisant fonction de président, Mme Jollec, conseiller référendaire rapporteur, Mme Vendryes, conseiller, et Mme Thomas, greffier de chambre,
la deuxième chambre civile de la Cour de cassation, composée des président et conseillers précités, après en avoir délibéré conformément à la loi, a rendu le présent arrêt.
Faits et procédure
1. Selon l’arrêt attaqué (Agen, 17 mai 2021), M. [B] a assigné, le 24 juin 2016, Mme [U] pour obtenir sa condamnation au paiement d’une certaine somme fondée sur une reconnaissance de dette du 1er septembre 2009.
2. Ayant été débouté de cette demande par jugement du 2 mai 2019, dont appel a été relevé, M. [B] a demandé, à titre subsidiaire, la condamnation de Mme [U] à lui payer une certaine somme sur le fondement d’une reconnaissance de dette du 2 décembre 2004.
Examen des moyens
Sur le second moyen
3. En application de l’article 1014, alinéa 2, du code de procédure civile, il n’y a pas lieu de statuer par une décision spécialement motivée sur ce moyen qui est irrecevable.
Mais sur le premier moyen, pris en sa première branche
Enoncé du moyen
4. Mme [U] fait grief à l’arrêt de la condamner à payer à M. [B] la somme de 75 000 euros sur le fondement de la reconnaissance de dette du 2 décembre 2004, alors « que les parties ne peuvent en principe, à peine d’irrecevabilité, soumettre à la cour d’appel de nouvelles prétentions ; que les prétentions sont nouvelles lorsqu’elles modifient l’objet du litige et ne tendent pas aux mêmes fins que celles déjà soumises au premier juge ; qu’en particulier, une prétention est nécessairement nouvelle lorsque, loin de constituer l’exercice différent d’un même droit, elle a pour objet l’exécution d’un acte juridique distinct, donc d’une obligation distincte, de sorte qu’elle n’a pas le même objet et ne poursuit pas les mêmes fins que les demandes antérieures ; qu’au cas présent, en retenant, pour juger recevable la demande formée par M. [B] à hauteur d’appel sur le fondement de la reconnaissance de dette du 2 décembre 2004, lorsqu’elle constatait que « M. [B] ne s'[en] était pas prévalu en première instance », que « cette prétention n’est pas nouvelle » car elle « poursuit la même fin de recouvrement de la créance que M. [B] dit détenir contre Mme [U] », et qu’elle « ne diffère pas de celles qui ont été soumises aux premiers juges par son objet », la cour d’appel n’a pas tiré les conséquences légales de ses propres constatations et a violé l’article 564 du code de procédure civile, ensemble les articles 565 et 566 du même code. »