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En matière de déclaration de chiffre d’affaires à la SACEM, une attestation comptable mensongère ne fait pas courir la prescription quinquennale à l’égard d’une demande en paiement de la SACEM. Une telle prescription ne court pas lorsque la créance, même périodique, dépend, comme en l’espèce, d’éléments qui ne sont pas connus du créancier et résulte des déclarations que le débiteur est tenu d’effectuer.
En l’occurrence, au nombre des pièces qu’une société exploitant un bar / établissement de spectacles avait présenté en défense d’une action de la SACEM, figurait une attestation de son expert-comptable attestant que la société n’avait pas eu d’activité relevant de la SACEM pour les années 2011 à 2014.
Or, la société avait déclaré au titre de l’année 2011, un chiffre d’affaires net de près d’un million d’euros. De plus, par acte sous seing privé, la société avait cédé son fonds de commerce, acte dans lequel il est indiqué le chiffre d’affaires réalisé par le cédant au cours des trois dernières années.
En conséquence de quoi, l’indication d’un chiffre d’affaires néant pour les années 2011 à 2014 est tout simplement mensonger et empreint d’une totale déloyauté à l’égard non seulement de la SACEM mais également de la juridiction en ce qu’aucune explication n’était donnée concernant la contradiction intrinsèque de ces documents.