๐ Avocate en Propriรฉtรฉ intellectuelle : Me Joรซlle Verbrugge
Par dรฉcision du 28 fรฉvrier 2007, le Conseil de la concurence a infligรฉ une amende de 800 000 euros ร Sony Computer Entertainment France (SCEF) pour avoir convenu avec l’ensemble de ses distributeurs, de communiquer sur un prix unique de vente pour le lancement de la console Play Station 2, de ses jeux et accessoires (1).
Le fait que tous les distributeurs aient pratiquรฉ le mรชme prix (prix maximum conseillรฉ) constitue une entente illicite sur un prix de vente imposรฉ. Le Conseil de la concurrence considรจre quโune entente sur les prix de revente entre un fabricant et ses distributeurs peut รชtre dรฉmontrรฉe sโil existe entre eux un contrat prรฉvoyant que le distributeur sโengage ร respecter la politique tarifaire de son cocontractant.
En l’espรจce, la plupart des distributeurs ont validรฉ une charte dโengagement dans laquelle SCEF stipulait qu’ils ne devaient communiquer que sur le prix maximum conseillรฉ.
Toutefois, l’abus de position dominante de SCEF n’a pas รฉtรฉ retenu. La vente de la PS2 s’est faite sur la base d’un systรจme de prรฉ-rรฉservation payant mais dans la mesure oรน les consommateurs pouvaient annuler leur prรฉ-rรฉservation sans perte financiรจre, ils avaient donc la facultรฉ de faire jouer la concurrence (ร partir de la seconde phase de lancement).
(1) Ententes verticales sur le respect de prix de revente
Mots clรฉs :ย entente illicite,sony,prix,concurrence,jeu vidรฉo,distribution,rรฉseau de distribution,entente
Thรจme :ย Entente illicite – Jeux video
A propos de cette jurisprudenceย : juridiction : ย Conseil de la concurrence | Date : 28ย fevrierย 2007 | Pays :ย France
