Le journaliste professionnel dispose d’une carte d’identité professionnelle délivrée par la Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels (CCIJP). La carte peut aussi être délivrée à un ancien journaliste professionnel à titre honoraire
A l’appui de sa première demande adressée à la commission de la carte d’identité des journalistes professionnels, l’intéressé fournit :
1° La justification de son identité et de sa nationalité ;
2° Un curriculum vitae affirmé sur l’honneur ;
3° Le bulletin n° 3 de son casier judiciaire daté de moins de trois mois ;
4° L’affirmation sur l’honneur que le journalisme est bien sa profession principale, régulière et rétribuée et qu’il en tire une rémunération au moins égale au salaire minimum résultant de l’application des dispositions du présent code. Cette affirmation est accompagnée de l’indication des publications quotidiennes ou périodiques, agences de presse ou entreprises de communication audiovisuelle dans lesquelles le postulant exerce sa profession ;
5° L’indication des autres occupations régulières rétribuées ;
6° L’engagement de faire connaître à la commission tout changement qui surviendrait dans sa situation et qui entraînerait une modification des déclarations sur la production desquelles la carte aurait été délivrée. Cet engagement comporte l’obligation de rendre la carte à la commission lorsque le titulaire perd la qualité de journaliste professionnel.
La commission de la carte d’identité des journalistes professionnels délivre une carte de stagiaire à la personne qui a moins de deux ans d’ancienneté dans la profession.
La carte d’identité de journaliste professionnel est valable pour une durée d’un an renouvelable pour la même durée sur décision favorable de la commission de la carte.
Toute décision de la commission de la carte d’identité des journalistes professionnels peut faire l’objet d’une réclamation, par l’intéressé, devant la commission supérieure de la carte de presse composée comme suit :
1° Un conseiller à la Cour de cassation, en exercice ou honoraire, président;
2° Deux magistrats de la cour d’appel de Paris, en exercice ou honoraires ;
3° Un représentant des directeurs de journaux, agences de presse et entreprises de communication audiovisuelle ;
4° Un représentant des journalistes professionnels.
La carte de presse est pénalement protégée : est puni d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 3 750 euros, le fait :
1° Soit de faire sciemment une déclaration inexacte en vue d’obtenir la carte d’identité de journaliste professionnel ou la carte d’identité de journaliste professionnel honoraire ;
2° Soit de faire usage d’une carte frauduleusement obtenue, périmée ou annulée, en vue de bénéficier des avantages offerts par ces cartes ;
3° Soit de délivrer sciemment des attestations inexactes en vue de faire attribuer l’une de ces cartes.
Est puni des mêmes peines le fait de fabriquer, de distribuer ou d’utiliser une carte présentant avec l’une de ces cartes ou les documents délivrés par l’autorité administrative aux journalistes une ressemblance de nature à prêter à confusion.
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