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Selon l’étude Linkstorm 2 réalisée pour le compte de la Hadopi, les sites pirates seraient aussi bien référencés sur internet que l’offre légale, bien que cette dernière soit de plus en plus visible.
Dans le cadre de ses missions d’observation et d’encouragement au développement de l’offre légale, la Hadopi a souhaité évaluer la visibilité de l’offre légale de films dans les moteurs de recherche. Elle s’est notamment intéressée à la qualité de son référencement relativement aux sites illicites. Cette nouvelle étude Linkstorm permet aussi d’évaluer le référencement des sites manifestement contrefaisants dans les moteurs de recherche. En revanche, elle ne permet pas d’évaluer l’impact du référencement de l’offre légale par la Hadopi dans les résultats des moteurs de recherche.
Ces travaux mettent en évidence une progression du référencement de l’offre légale : 33 % des sites référencés en premier résultat sont des sites dont le contenu relève de l’offre légale, contre environ 10 % en 2013. L’étude des dix premiers résultats, correspondant aux résultats présentés sur la première page de réponse des moteurs de recherche, montre une moindre présence de l’offre légale référencée, qui ne représente plus que 15 % des sites recensés.
Néanmoins, les sites manifestement contrefaisants bénéficient d’une visibilité quasiment équivalente à celle de l’offre légale : un tiers (31 %) des sites référencés en premier résultat et un cinquième (19 %) des dix premiers renvoient vers des sites illicites.
Une autre étude quantitative a été conduite en ligne par OpinionWay les 6 et 7 mars 2019, auprès d’un échantillon de 1051 répondants représentatif de la population française (recours à une enquête type omnibus, représentativité assurée par la méthode des quotas).
Cette étude montre qu’un tiers (36 %) des Français de 15 ans et plus regardent des films de manière dématérialisée sur internet. Parmi ceux-ci, 35 % ont le plus souvent recours aux moteurs de recherche lorsqu’ils souhaitent accéder à un film sur leur ordinateur, soit au total 13 % des internautes. Une proportion comparable de consommateurs de films en ligne (35 %) se rend directement sur des sites connus, 23 % utilisent un logiciel ou une application déjà installé sur leurs terminaux, et 6 % demandent l’aide de leur entourage pour la recherche de films sur un ordinateur.
Les mots-clés les plus utilisés dans la recherche d’un film relèvent principalement de l’univers sémantique de la consommation illicite : les deux premiers sont streaming gratuit, auquel a recours un tiers (31 %) des consommateurs, suivi de gratuit (28 %). YouTube, terme considéré comme neutre car renvoyant vers la plateforme de partage de contenus, est également très employé (28 % des consommateurs). En revanche, les mots-clés se rapportant à la consommation légale sont bien plus faiblement employés : légal n’est utilisé que par 9 % des consommateurs de films concernés, tout comme VOD, employé par 6 % des consommateurs.